Dernières infos

 

Sébastien GROSMAITRE. Ouest-France

Publié le 13/12/2025 à 07h07

ÉDITORIAL : Face au dérèglement climatique et aux fausses informations, qui pourra dire qu’il ne savait pas ?

L’alliance du travail des chercheurs et de la puissance des ordinateurs documente sans appel le dérèglement climatique, comme le désordre informationnel et démocratique. Et pourtant, nos gestes collectifs et nos habitudes individuelles vont bien souvent à rebours de ces preuves. Qu’est-ce qui se joue derrière cela ? Des constats à l’action.

Newsletter Notre Planète

Dix ans après la Cop21 de Paris, l’humanité n’a jamais accumulé autant de connaissances scientifiques. L’alliance du travail des chercheurs et de la puissance des ordinateurs documente sans appel le dérèglement climatique, comme le désordre informationnel et démocratique. Les réalités ont confirmé les prédictions. Et pourtant, nos gestes collectifs et nos habitudes individuelles vont bien souvent à rebours de ces preuves. La connaissance ne suffit pas à transformer les consciences en actes.

« L’histoire de l’humanité ressemble de plus en plus à une course entre l’éducation et la catastrophe », prévenait déjà en 1920 l’écrivain britannique H. G. Wells. Cent ans plus tard, qui l’emporte ? Les engagements climatiques patinent. Les malveillances numériques produites pour saper l’information, socle essentiel des démocraties, prolifèrent. Ce n’est pas un hasard si ce sujet était au cœur des échanges, mercredi, entre le président de la République et les lecteurs d’Ouest‑France à Saint-Malo.

TikTok et X

Les réseaux sociaux gangrènent l’espace public. Le savoir des plus éclairés se noie dans les flots de désinformation. Sans parler de l’anonymat ou des faux comptes, un tiers des contenus de TikTok et X sont concernés par les fausses infos, les discours haineux. L’opinion y devient vérité, la post‑vérité une normalité que les médias animés par l’information certifiée peinent à contrarier. Nous restons dans le bain-marie de ces écrans pleins de relents. Consciente addiction de masse.

Des valeurs refuge

Paradoxe encore. Le monde brûle, nous consommons toujours plus. Chacun observe ces incendies géants, ces submersions marines, ces sécheresses, même en Bretagne. Dans le même temps, boostés par les influenceuses du toc, les cartons de mode à bas coût s’empilent dans les ports, livrés en un clic à notre porte et jusqu’au sapin de Noël. Le réemploi emporte encore peu les foules. Le marketing voile les consciences écologiques.

Acheter est un réflexe à valeur refuge face aux incertitudes, relève l’anthropologue Fanny Parise. Les pratiques d’un doux passé rassurent, renvoient à une forme d’insouciance. Les bons vieux sports mécaniques font toujours le plein de fréquentation comme de coût carbone. La pandémie avait ouvert une brèche : sobriété, circuit court, vélo et pas auto, tourisme de proximité. Ces prises de conscience se sont envolées comme le nombre d’avions bondés et les commandes de grands paquebots. La récompense de l’instant prime sur le prix à payer.

Quelle clé ?

Sans juger, quelle serait la clé ? L’action. Celle que chacun s’applique à soi‑même, comme le colibri face à l’incendie. Et la régulation comme l’application des lois. Il y a des succès. L’Europe a baissé ses émissions de gaz à effet de serre de 36 % depuis 1990. Le danger n’est-il pas parfois moins ce qui nous menace que ce que nous refusons consciemment de changer ? Nos enfants le rediront, nous savions.

***************************************

Cartographie d’exposition au recul du trait de côte

plus de détail sur http://www.pays-stmalo.fr 

10/2025 Cartographie d’exposition au recul du trait de côte

*********************

COMPTE RENDU  DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE

du 28 novembre 2025

Notre assemblée générale extraordinaire du 28 novembre 2025 régulièrement convoquée, s’est tenue à la salle polyvalente de St Benoit des Ondes, en présence de Madame Bernadette LETANOUX, Maire de St Benoit, excuses acceptées pour l’absence de Monsieur Jean-Luc BOURGEAUX, député d’Ille et Vilaine, de Monsieur Gilles LURTON, Président de St Malo Agglo, de M Dominique De LEGE, Sénateur d’Ille et Villaine.

Etaient présents les administrateurs suivants : Madame Monique BART-BENOIT et Messieurs Yvon COUDRAY, Gérard BENOIST, Michael STOREY et Jacques BENOIT.

Une trentaine de personnes étaient présentes, ou représentées par des pouvoirs ; les feuilles d’émargement ont été dûment signées.

L’ordre du jour de la réunion appelle les questions énumérées dans la convocation.

ACCUEIL DE LA PRÉSIDENTE 

Madame Bart-Benoit, la présidente de l’association, a ouvert la séance en rappelant les faits et les conséquences de l’arrêté préfectoral concernant le PPRSM, en application depuis août 2021, ainsi que le but de l’ADB, qui est d’obtenir une révision de ce PPRSM, afin de réduire ou éliminer le fardeau financier imposé pour certains propriétaires de biens immobiliers. Elle a expliqué qu’en l’absence de toute avance côté administrations concernant les expertises supposées en cours concernant la Digue de La Duchesse Anne, (l’envasement de la Baie du Mont Saint-Michel entre autres), que l’ADB n’est pour le moment pas en mesure d’en informer ses adhérents.

Pour ces raisons il paraît plus utile de maintenir l’association ADB en sommeil pour ne pas être obligés de tenir des assemblées générales annuelles et les obligations qui en découlent pour une ultime période de 3 ans maximum, tout en continuant de veiller sur les évolutions des expertises, initiatives, projets et travaux concernant le PPRSM ainsi que d’autres évolutions de diverses natures qui pourraient avoir des conséquences pour les habitants de Saint-Benoît-des-Ondes et en espérant que des nouveaux citoyens bénédictins se mobilisent sur le sujet dans leur intérêt et de celui des générations à venir.

Ensuite, la présidente rappelle que la possibilité d’une prolongation d’une ultime mise en sommeil de l’association doit être inscrite dans ses statuts, ce qui nous impose de modifier une nouvelle fois l’article 17, d’où la tenue de cette Assemblée Générale Extraordinaire, et en accord avec notre conseiller Juridique M. Benoit HANNART, avant de le mettre au vote des membres, et ultérieurement de le soumettre à la préfecture en bonne et due forme.

PROPOSITION DE MODIFICATION DES STATUTS

 Le secrétaire a porté l’attention des membres à l’article à modifier : il s’agit de l’article 17 rédigé comme suit :

ARTICLE 17 :   

L’assemblée générale extraordinaire a décidé, selon les modalités prévues à l’article 11, la mise en sommeil de l’association pour une ultime période maximum de 3 ans soit jusqu’au 28 novembre 2028, pour des motifs tenant à la réduction de ses activités ou au manque de réactivité des institutions publiques pour répondre aux objectifs de l’ADB. L’assemblée générale décide dans ce cas, la suspension de toutes cotisations et de toutes demandes de subvention pendant cette période. Elle charge le (ou la) président(e) et le (ou la) secrétaire de l’association en exercice de gérer les correspondances et les actifs de l’association. Ces deux administrateurs désignés proposeront à l’issue de cette période de trois ans ou dès que la nécessité sera effective, de convoquer une assemblée générale extraordinaire avec comme point à l’ordre du jour, soit la reprise des activités et si aucune mobilisation se produit : la dissolution effective de l’association.

La résolution concernant la modification de l’article 17 a été adoptée à l’unanimité des adhérents présents ou représentés.

ULTIME MISE EN SOMMEIL DE L’ASSOCIATION ADB 

 Les statuts de l’association le permettant à la suite du vote cité ci-dessus, l’assemblée générale extraordinaire, après avoir entendu et discuté des arguments concernant la dernière mise en sommeil de l’association ADB, a voté à l’unanimité en faveur de cette prolongation.

Lors de cette dernière mise en sommeil, qui durera une période maximum de trois ans à compter de la date de l’assemblée générale extraordinaire (le 28 novembre 2025), sauf force majeure, les membres du Conseil d’administration demeurent inchangés.

.Il a été souligné que le principal moyen de communication lors de la mise en sommeil sera via le site web, que le conseil d’administration veillera sur toute évolution ou activité qui risque de porter des conséquences sur la vie des résidents de Saint-Benoît. Les liens si importants avec la Mairie de Saint-Benoît ainsi qu’avec d’autres administrations seront favorisés afin de recueillir toute information pertinente à l’association. Les adhérents de l’ADB, comme toute autre personne qui se connecte sur son site web seront ainsi informés.

Lors des échanges avec la salle, Madame le Maire de Saint Benoit a rappelé la vigilance de la commune pour informer les habitants sur les différents risques présents, notamment celui de la submersion.

CLÔTURE DE LA SÉANCE

 La présidente a remercié les personnes présents pour leur présence et intérêt et leur a assuré que l’ADB continuera même si en sommeil pendant quelques mois ou années à venir. Elle a également lancé un appel pour de nouveaux bénévoles pour l’association.

* * * * * * * *

L’A D B reste en veille sur le sujet de la submersion marine, elle souhaite recueillir les témoignages des habitants sur leur perception du risque, leur expérience personnelle et/ou familiale, par tout moyen à votre convenance (collectif.benedictin@orange.fr ou https://pprsm-adb-35114.com ou courrier) ! Nous vous en remercions par avance !

Edition du soir Lundi 27 octobre 2025

La Bretagne deviendra-t-elle un refuge quand la France étouffera sous le réchauffement climatique ?

Par Louis AMIOT, Docteur en géographie, Université Rennes 2.

Déménager pour éviter de trop subir les aléas du changement climatique, nous sommes nombreux à y avoir songé un jour. La région de prédilection à laquelle nous pensons alors est souvent la Bretagne. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Allons-nous tous finir en Bretagne ? Cette question, sans doute assez improbable il y a encore dix ans, est désormais une interrogation sérieuse que posent divers médias nationaux et qui s’immisce dans les esprits. Car à l’heure du changement climatique, la Bretagne, souvent considérée comme une région où « il pleut tout le temps » et où l’on a « des étés pourris » se transforme en un refuge possible face au mercure qui n’en finit pas de grimper.

En effet, d’après un récent sondage, environ un Français sur trois est prêt à déménager face au changement climatique. La Bretagne est la région de migration privilégiée pour cela en plus d’être déjà la plus attractive pour les retraités. Mais s’installer en Bretagne pour échapper au changement climatique, est-ce vraiment une bonne idée ?

La réalité n’est pas si simple, d’abord parce que la région n’a pas un climat uniforme, notamment lorsque l’on compare Rennes (Ille-et-Vilaine) et Brest (Finistère), par exemple. La Bretagne est aussi loin d’être préservée du changement climatique. Elle est particulièrement vulnérable au risque de sécheresse, ce qui peut poser des problèmes dans la gestion de l’eau. Ses habitants sont d’ailleurs les Français les plus pessimistes face au changement climatique, selon le même sondage. Seule différence, eux n’ont pas tellement de perspective de déménagement pour apaiser leurs inquiétudes.

Plusieurs climats bretons

La Bretagne est généralement classée comme un climat océanique (été frais, hiver doux et pluies régulières toute l’année). Mais en détail, il existe de grandes différences entre l’est et l’ouest de la région. Il n’y a par exemple qu’un degré d’écart en moyenne entre Rennes et Brest à l’année, mais à Brest les hivers sont plus doux et les étés plus frais qu’à Rennes. La pluviométrie est, elle, presque deux fois plus importante à Brest (1220 mm) qu’à Rennes (690 mm). Cette différence est plus marquante à l’échelle saisonnière : en hiver, il y a trois fois plus de pluie à Brest qu’à Rennes, tandis qu’en été, l’écart est moins conséquent.

Il existe ainsi plusieurs climats bretons qui ont été cartographiés afin de différencier le littoral nord et sud de la Bretagne, l’est et l’ouest et l’intérieur de la région. De manière générale, les côtes bretonnes sont moins exposées aux risques climatiques tels que les extrêmes thermiques (chaleur et gel) et pluviométriques (sécheresses et fortes pluies). Le sud de la Bretagne est aussi plus chaud et sec que le nord.

Une région qui subit le changement climatique

Mais, partout en Bretagne, le changement climatique se fait sentir, avec une hausse de la température moyenne annuelle de l’ordre de 0,9 °C à 1,1 °C entre la période 1951-1980 et la période 1991-2020. Cela est certes moins prononcé qu’à échelle de la France (+ 1,5 °C), mais reste supérieur au réchauffement mondial (+ 0,7 °C entre ces mêmes périodes).

À l’horizon 2050, la température devrait encore augmenter d’au moins 1 °C et de 1,5 °C à 3 °C en fin de siècle. Dans le scénario pessimiste, en fin de siècle, la température moyenne de Brest pourrait être équivalente à l’actuelle température de Bordeaux et celle de Rennes à la température de Marseille. Dans le même temps, les quantités de pluie devraient rester similaires sur l’année avec des pluies davantage concentrées en hiver et moins importantes en été. Les risques et aléas climatiques liés au réchauffement sont eux aussi déjà notables et devraient s’intensifier.

Prenons l’exemple du risque de forte chaleur en regardant les journées à plus de 30 °C, qui sont un des marqueurs du changement climatique. Il existe une forte différence est/ouest concernant le risque actuel avec, en moyenne, 8 jours en Ille-et-Vilaine contre seulement 1 à 2 jours dans le Finistère. D’ici 2050, le nombre moyen de jours très chauds devrait plus que doubler.

En fin de siècle, les fortes chaleurs sont encore plus présentes et concernent en moyenne 20 jours par an sur la région. Ce chiffre varie de moins de 10 sur le littoral nord à plus de 30 jours au sud de Rennes (soit autant qu’à Toulouse en moyenne). Dans l’ensemble, seul le littoral nord se retrouve relativement préservé de ce risque de fortes chaleurs, même si celui-ci augmente.

Le défi de l’eau potable

Le changement climatique affecte aussi l’intensité et la fréquence des sécheresses. Or, cela peut paraître paradoxal, mais la Bretagne est très vulnérable face à ce risque. En effet, plus de 75 % de l’eau potable dépend des réserves superficielles (rivières, lacs, étangs) contre seulement 36 % pour l’échelle du territoire.

La Bretagne se retrouve ainsi extrêmement dépendante des conditions météorologiques. Si d’ordinaire, celles-ci sont plutôt humides avec une bonne répartition des pluies au cours de l’année, certaines années sont marquées par des longues périodes sans pluies menant à des sécheresses.

Par exemple, en 2022, la région a subi une sécheresse historique : au cours du mois d’août, toute la région était pour la première fois en état de crise sécheresse du fait de pluviométrie très faible et de fortes chaleurs. Cela a engendré de fortes pressions sur l’île de Groix (Morbihan), il y a eu des menaces de coupure d’eau à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) comme dans le département des Côtes-d’Armor où la préfecture a indiqué qu’un « risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable se dessine pour les dernières semaines d’octobre ». La région a finalement été sauvée de la pénurie par des pluies bienvenues au cours du mois de septembre. Mais cette situation a révélé la fragilité de la Bretagne dans ces périodes climatiques exceptionnelles.

De plus, une récente étude a démontré que ces sécheresses extrêmes sont amenées à être de plus en plus présentes. D’ici 2050, environ un été sur cinq serait au moins aussi chaud et sec que celui de 2022, en fin de siècle cela représente un été sur deux. Dans ce contexte, la région risque d’être confrontée à des problèmes grandissants d’accès à l’eau alors que le nombre d’habitants devrait augmenter d’au moins 250 000 d’ici 2050.

Cette tendance démographique risque ainsi d’aggraver le partage d’une ressource qui se fait de plus en plus précieuse. L’enjeu est donc de garantir un accès à l’eau dans un futur climatique plus sec et chaud, particulièrement autour de Rennes et dans le littoral sud-breton.

Le risque d’une maladaptation

Dès lors, si s’installer en Bretagne peut sembler de prime abord une bonne idée face au changement climatique, il s’agit plutôt d’une forme de maladaptation. En effet, un accroissement massif de la population bretonne peut amplifier les impacts négatifs du changement climatique, principalement lié au risque de sécheresse et mener à une crise de l’eau. La région n’est donc pas un refuge climatique optimal à terme. Au-delà des enjeux liés au manque d’eau, la Bretagne doit aussi faire face à la hausse du niveau de la mer dont les 1 700 kilomètres de littoraux sont directement concernés.

Enfin, le changement climatique n’est qu’une problématique au milieu d’une crise environnementale globale (pollutions, extinction de la biodiversité, acidification de l’océan…). Par exemple, la Bretagne est en première ligne face à la pollution aux nitrates qui peut affecter la qualité de l’eau et les plages avec les algues vertes.

La crise climatique doit donc être traitée collectivement, d’une part pour réduire l’intensité de celui-ci en diminuant les émissions de gaz à effet de serre, et d’autre part en préparant les territoires à faire face aux changements climatiques. Il faut adapter les territoires au climat de demain pour qu’ils restent des lieux de vie agréables plutôt que de miser sur des migrations vers d’autres régions a priori moins exposées au changement climatique.

Pour consulter le texte intégral cliquer sur le lien suivant : The Conversation la Bretagne un futur refuge

Ouest-France

Notre Planète

Notre Planète du 8 janvier 2025

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales.

Réenchanter le présent :

Les temps sont durs pour les amoureux de la planète. Alors que l’année 2024 sera la première à franchir la barre symbolique des 1,5 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle fixée par l’Accord de Paris, cette dernière a également été marquée par la quasi-disparition de la thématique environnementale de l’agenda politique associée à un retour en flèche du climatoscepticisme.

Est-ce une raison pour baisser les bras ? Bien au contraire. « Il faut prendre conscience que ce qui se joue aujourd’hui est sans précédent dans l’Histoire de l’humanité », écrit le philosophe Edgar Morin. Voilà qui contraste avec le refrain :  » Il n’y a plus de cause « . Jamais une cause n’a été aussi essentielle, aussi vitale, aussi pure et aussi belle ».

Accepter de voir le monde tel qu’il est et vouloir le changer quand même : en voilà un programme exaltant pour 2025. On peut passer sa vie à montrer du doigt, la seule question qui vaille c’est : qu’est-ce qu’on fait finalement ?

Dans son livre Sapiens, Une brève histoire de l’humanité sorti en France en 2015 (Albin Michel), Yuval Noah Harari montre que la stabilité des groupes humains dépend avant tout de l’imaginaire qui les rassemble.

Et si pour 2025 nous acceptions de décoloniser nos imaginaires un peu sombres, de réenchanter le présent et de danser sous cette pluie qui de toute façon n’en a pas fini de tomber. Car oui, il est possible de s’émerveiller du monde tout en s’en inquiétant.

Très belle année 2025 à toutes et à tous.

Yves GOURMELON, pilote du réseau Notre Planète

Réponse de l’ADB à Monsieur le Préfet d’Ille-et-Vilaine, Préfet de Bretagne le 24 janvier 2024

Association de Défense pour la Sauvegarde
Des intérêts économiques, sociaux et environnementaux
De SAINT-BENOIT-DES-ONDES

Monsieur Philippe GUSTIN, Préfet de BRETAGNE
PREFECTURE

3 avenue de la Préfecture
35026 – Rennes Cedex 9

Le 24 janvier 2024

Objet : Interrogations sur la mise en œuvre du PPRSM du Marais de Dol : demande de révision et travaux de mise en sécurité des biens et des personnes en cas de risques de submersion marine sur notre commune de Saint Benoit des ondes

Réf : Votre arrêté d’approbation du 25 août 2016 et votre réponse du 17 janvier 2024

Monsieur le Préfet de la région Bretagne, Préfet d’Ille-et-Vilaine,

Nous vous remercions des réponses apportées, elles ont retenue toute notre attention, nous ne manquerons pas de les diffuser auprès de nos adhérents.

Nous restons vigilants, comme nous le faisons depuis le début, en continuant de nous interroger sur la pertinence du scénario de submersion, qui ne tient pas compte des spécificités de notre commune de St Benoit des ondes, pour obtenir une révision du PPRSM.

Veuillez agréer Monsieur le Préfet de la région Bretagne, Préfet d’Ille et Vilaine, nos meilleures salutations.

Monique BART-BENOIT
Présidente A.D.B

PS : copie à Madame LETANNOUX, Maire de Saint-BENOIT-des-Ondes

12, Rue de la Badiolais
35114 Saint-Benoit-des-Ondes                                            Adresse mail : collectif.benedictin@orange.fr

Ouest-France du 23 janvier 2024

Ouest-France Mieux prévenir les risques de submersion

Ouest-France du vendredi 19 janvier 2024

Annonces de Madame la Maire lors des vœux le 8 janvier 2024

Page 1Page 2

 

Le Pays Malouin du 18 janvier 2024

2024 PAYS MALOUIN 18 JANV

Réponse du Préfet du 17 janvier 2024 à notre courrier

PRÉFET D’ILLE ET VILAINE
Direction Départementale des Territoires et de la Mer
Le Préfet Rennes. le 17 janvier 2024
Madame,
Par courrier du 19 décembre2023, vous avez attiré mon attention sur les suites données au Plan de Prévention du Risque de Submersion Marine (PPRSM) du Marais de Dol, approuvé par arrêté préfectoral du 25 août 2016
notamment sur :
‘ le suivi des prescriptions et dispositions du règlement du PPRSM
‘ la réalisation des diagnostics et travaux de réduction de la vulnérabilité ,
‘ la diffusion d’une culture du risque auprès de la population
Sur Ie suivi de la mise en oeuvre des prescriptions du PPRSM édictées dans son règlement, les services
communaux et intercommunaux en charge de I’instruction des autorisations d’urbanisme au titre de l’application
du droit des sols (ADS) sont en contact régulier avec le service risques de la DDTM d’llle-et-Vilaine qui les
accompagne dans l’interprétation et la mise en oeuvre concrète des prescriptions et dispositions urbanistiques propres à chaque zone réglementaire du PPRSM. Chaque sollicitation des services ADS et les avis rendus par le service risques de la DDTM sont consignés
Par ailleurs, la DDTM d’llle-et-Vilaine est personne publique associée pour chaque procédure de révision de documents d’urbanisme (PLUi, PLU, SCoT) ; la délégation territoriale de la DDTM veille à la bonne intégration des prescriptions du PPRSM dans les documents d’urbanisme (règlement graphique notamment) et d’une manière plus générale à Ia prise en compte des risques littoraux (submersion marine, érosion du trait de côte) dans les orientations stratégiques et dans les projets concrets d’aménagement.
Sur la réalisation des diagnostics et travaux de réduction de la vulnérabilité le service risques de la DDTM instruit les demandes de subventions et facilite leur appropriation par la réalisation de formulaires dématérialisés disponibles sur le site des services de l’État.
Les demandes effectives de subvention restent faibles au regard de l’enjeu. En effet seules 3 demandes de
subventions sur la réalisation de diagnostics et de travaux de réduction de la vulnérabilité sont parvenues à mon service depuis 2020 et ont abouti. Vous serez satisfaite d’apprendre que la subvention a concerné 3 logements appartenant au CCAS de la commune de Saint-Benoit-des-Ondes, pour lesquels des travaux de sécurisation ont bien été réalisés.
Parallèlement au PPRSM, ce sujet sera relayé et impulsé par le syndicat mixte littoral de la Baie du Mont-Saint-Michel (SML), regroupant 3 EPCI et exerçant la compétence GEMAPI, l’a introduit dans le programme d’études (axe 5) de son Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) « Polders et Marais », actuellement en phase d’instruction par les services de l’État.

Madame Bart-Benoit
Présidente de l’Association de Défense Bénédictine (ADB)
12rue de la Badiolais
35114 SAINT-BENOIT-DES-ONDES

1/2

Sur Ia diffusion d’une culture du risque, le PAPI « Polders et Marais » en fait là encore un objectif prioritaire (axe 1) ; sont prévus : . la création d’une exposition itinérante sur le Marais de Dol pour sensibiliser la population au risque de submersion marine, . la création d’un site internet dédié aux risques dans la baie, . un accompagnement technique pour la rédaction du volet submersion marine dans le Document d’information Communal sur les Risques Majeurs (DlCRlM).
Du côté des services de l’État, un appui technique a été proposé aux maires du département pour la réalisation ou la révision de leur DICRIM (qui recense l’ensemble des risques communaux pour information et diffusion auprès des citoyens et réalisé par le maire). Ainsi, trois modèles de DICRIM récents réalisés dans le département et considérés comme exemplaires, ainsi qu’une trame de DICRIM éditable et réplicable pour l’ensemble des communes ont été diffusés en date du 29 novembre 2023.
ll a également été rappelé aux maires la possibilité de s’appuyer sur le Dossier Départemental sur les risques Majeurs (DDRM) mis à jour par mes services en 2021 et disponible sur le site des services de
l’État.
Enfin, toujours sur Ie volet culture du risque, le Gouvernement déploie depuis le 13 octobre 2022|a Journée nationale de la résilience (JNR) face aux risques majeurs. Cette journée, dédiée à la culture du risque, se renouvellera chaque année. Un appel à projets. ouvert à tous, permet le dépôt de projets sensibilisant la population aux risques majeurs. Les services de l’État sont chargés de leur instruction afin de les labelliser et de leur proposer, si demande est faite, un financement pour leur mise en æuvre. J’encourage votre association à saisir cette opportunité et à déposer un dossier l’an prochain pour une action de sensibilisation auprès du grand public.
Vous trouverez les informations utiles sur ce sujet sur le site des services de l’État .
En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma considération distinguée.

Pour le préfet,
Le sous-préfet de Saint-Malo,

2/2

Courrier au Préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne le 18 décembre 2023

Association de Défense pour la Sauvegarde

Des intérêts économiques, sociaux et environnementaux

De SAINT BENOIT DES ONDES

Monsieur le Préfet de Bretagne

Préfet d’Ille-et-Vilaine

3 avenue de la Préfecture

35026 – Rennes Cedex 9

Le 18 décembre 2023

Objet : Interrogations sur la mise en œuvre du PPRSM de du Marais de Dol : demande de révision et travaux de mise en sécurité des biens et des personnes en cas de risques de submersion marine sur notre commune de Saint Benoit des ondes

 Réf : Votre arrêté d’approbation du 25 août 2016

 

Monsieur le Préfet de la Région Bretagne, Préfet d’Ille-Et-Vilaine,

Malgré le rejet de notre requête par jugement du 24 janvier 2019, n° 1700261 du Tribunal administratif de Rennes qui n’a pas retenu nos observations, notamment sur une procédure irrégulière (10 ème considérant), notre association reste mobilisée pour être un acteur vigilant sur le risque d’inondation et de submersion marine sur notre territoire en concertation avec les élus locaux et les services et organismes compétents sur ce sujet.

Ce PPRSM approuvé par vos soins le 25 août 2016 n’est pas le simple aboutissement d’une procédure administrative mais devrait être l’enclenchement d’études et de travaux, comme la promotion d’une véritable culture de sécurité des habitants, jeunes et moins jeunes.

A ce sujet, nous souhaiterions connaître la suite qui a été donnée à votre arrêté cité en référence. En effet, force est de constater qu’hormis la servitude d’utilité publique applicable aux documents d’urbanisme, il semblerait qu’aucun suivi ne soit effectué par vos services et qu’aucune assistance ne soit apportée à la population.

Au surplus, au regard des derniers événements climatiques qui ont frappé la ville de St Malo en 2023 notamment, il est permis de s’interroger comme nous le faisons depuis le début, sur la pertinence du scénario de submersion, alors que le trait du littoral semble avancer au regard de la sédimentation inexorable dans la Baie du Mont St Michel.

Le scénario de la tempête Xynthia a pu être appliqué indifféremment au littoral de la Manche et de l’Atlantique, sans  tenir compte des spécificités de tel ou tel territoire.

Restant à votre disposition et dans l’attente de vous lire, veuillez agréer Monsieur le Préfet de Bretagne, Préfet d’Ille-Et-Vilaine, nos meilleures salutations.

                                                                                             Monique BART-BENOIT

Présidente de A.D.B                                                                    

 12, Rue de la Badiolais

35114 Saint-Benoît-des-Ondes                         Adresse mail : collectif.benedictin@orange.fr

SUBMERSION : COMBIEN DE BRETONS MENACES ?

Le Télégramme du dimanche 10 décembre 2023

Le Télégramme du 10122023100 000 Bretons menacés par la submersion marine100 000 Bretons menacés par la submersion marine 2

Les 25 communes bretonnes les plus exposéesLes 25 communes bretonnes les plus exposées 2


Notre Planète du 14/12/2023

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales.

Fin de le COP 28.

Un accord historique insuffisant, mais…

Elle s’est terminée un peu plus tard que prévu, mais elle s’achève sur un accord. Est-il « historique », suivant les mots de la plupart des participants, ou largement insuffisant, comme le déplorent les représentants des États insulaires, menacés par la montée des eaux, et nombre d’ONG ? Les deux.

N’en déplaise aux détracteurs des « Cop », ces conférences internationales sur le climat accusées par certains de « ne servir à rien » – voire même à « freiner » la lutte mondiale contre le réchauffement climatique –, le rendez-vous de Dubaï est bel et bien historique. C’est le premier qui propose de « s’éloigner des énergies fossiles » pour « atteindre la neutralité carbone en 2050 ».

Ce n’est certes pas la « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon qui était espérée, mais c’est bien de cela dont il est question. Il y a deux ans seulement, lors de la Cop26 à Glasgow, seul l’avenir du charbon avait pu être abordé. Aller plus loin était jugé « impensable » à l’époque. Et tenu par beaucoup pour inatteignable à Dubaï. C’est pourtant fait. Le monde entre dans une nouvelle phase.

Notre avenir sur cette planète est-il assuré pour autant ? Moins que jamais. Si le texte final n’a pas renoncé à l’objectif de limiter la hausse moyenne maximale des températures mondiales à +1,5 °C d’ici à la fin du siècle, il n’est assorti d’aucune contrainte. Ni chiffres, ni dates. Il revient à chaque État de décider lui-même de la façon dont il va organiser son propre sevrage « en accélérant l’action dans cette décennie cruciale ».

Les derniers rapports de l’Onu démontrent que s’en remettre au seul bon vouloir de chaque pays ne suffira pas. Tenir le cap fixé à Paris, en 2015, exigerait de renoncer massivement aux énergies fossiles, dans des délais extrêmement courts. Ce ne sera pas le cas, le compromis de Dubaï donnant la possibilité aux pays en développement de recourir aux « énergies de transition » pour assurer leur « sécurité énergétique ». En clair, les nations émergentes pourront continuer à faire carburer leur économie au gaz naturel, supposé être l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre.

Ce n’est que justice, mais ça pose problème. La Chine, pour ne citer qu’elle, se situe aujourd’hui au troisième rang mondial pour la consommation de gaz, et au quatrième pour la production. Son produit intérieur brut est en passe de surclasser celui des États-Unis, mais elle reste classée parmi les « pays en développement ». Elle pourra continuer à polluer.

L’Accord de Dubaï a été obtenu au prix de compromis de ce type. Et il a d’autres angles morts, à commencer par la question – cruciale – du financement de la transition énergétique à venir, à l’échelle de la planète. Le sujet sera au cœur de la Cop29, qui devrait se tenir en Azerbaïdjan l’année prochaine. On y avancera sans doute à petits pas, à nouveau. Bien trop lentement, sûrement, mais un chemin vient de s’ouvrir.

Plutôt que de se morfondre sur ce qu’il manque dans le texte conclu, regardons donc où il nous mène. Et comment nous pourrions accélérer le pas. Parce que nous en avons le pouvoir. En aidant les pays dépendants du pétrole à s’appuyer sur de nouvelles ressources. Et en changeant nos façons de consommer.

Tout ce qui sera mis en place pour nous permettre de vivre sur des énergies alternatives en lieu et place des énergies fossiles contribuera à faire baisser la demande. Ce n’est pas le seul levier à activer, mais celui-ci est à la portée de chacun. Il est plus puissant qu’on ne l’imagine et permet de se sentir acteur d’une transition que nous sommes condamnés à réussir. Mieux vaut choisir d’y participer que de la subir.

Stéphane Vernay, rédacteur en chef délégué et directeur de la rédaction de Paris

Ouest-France

Notre Planète

Notre Planète du 06/12/2023

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales.

Les fossiles finiront bien par disparaître

Les chefs d’État et de gouvernement ont ouvert le bal en fin de semaine dernière. Ils ont quitté Dubaï ce week-end. Ils y reviendront à la mi-décembre, pour la photo finale et les discours de clôture. En attendant, le vrai travail commence. Confié aux petites mains, les milliers de « négociateurs » chargés de dessiner des compromis, d’arracher d’improbables accords pour assurer notre futur. Et au milieu d’eux… un nombre record de « lobbyistes » venus défendre les intérêts des industriels du charbon, gaz ou pétrole.

L’ONG Global Witness les compte chaque année en épluchant les listes des personnes accréditées aux conférences mondiales du climat. Elle a dénombré 503 de ces influenceurs à la Cop26, en 2021, à Glasgow (Écosse). Contre 636 à la Cop27, en 2022, à Charm el-Cheikh (Égypte). Cette inflation (+ 25 %) avait déjà été jugée « record » l’an dernier. C’est pire cette année, avec des estimations (dévoilées hier) qui tutoient les sommets : 2 456 ambassadeurs des énergies carbonées arpenteraient les allées de la Cop28.

Un chiffre énorme, qui s’ajoute à la tenue de l’évènement sous la présidence de Sultan al-Jaber, le directeur de… la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis. Pilotée par un roi de l’or noir, cernée par des partisans du brut et de ses multiples dérivés, on voit mal comment la nouvelle conférence sur le climat pourrait – enfin – mettre le coup d’accélérateur sur la « sortie des énergies fossiles » que le monde attend.

Et pourtant… Les « majors » ont compris que les jours des énergies fossiles sont comptés. Toutes réinvestissent aujourd’hui une partie de leurs rentes dans le développement des renouvelables, suivant les recommandations du Giec. Même Sultan al-Jaber, via Mubadala, un fonds souverain « vert ». Elles ne le font certes pas assez vite. Ni pas assez fort. On peut légitimement les suspecter de duplicité, d’arrière-pensées, de « greenwashing ». Mais elles ne peuvent pas continuer à freiner indéfiniment des quatre fers.

L’évidence est là. L’année 2023 sera l’année la plus chaude que le monde ait jamais connue et celle où nous avons émis le plus de CO₂ d’origine fossile dans l’atmosphère. Le défi est bien identifié. Et des solutions commencent à poindre. À l’ouverture de cette nouvelle Cop, vingt-deux pays – dont la France, les États-Unis et le Japon – ont annoncé leur intention de tripler leur production d’électricité nucléaire. Non pour substituer l’atome au pétrole, mais pour étayer leurs productions intermittentes, éoliennes et solaires, pour refonder leur modèle.

L’objectif de réduction de l’usage du charbon est apparu pour la première fois dans le texte signé par la Conférence des États à Glasgow, en 2021. Celui conclu à Charm el-Cheikh l’an dernier ne dit rien des hydrocarbures. La copie de travail présentée ce mardi matin, à Dubaï, base de toutes les négociations à venir jusqu’au 12 décembre, propose une « sortie ordonnée » du charbon, du pétrole et du gaz.

Cette Cop28 n’est pas terminée. Les dés ne sont pas tout à fait pipés. Elle peut encore devenir le moment où les grands groupes et les plus gros États pollueurs de cette planète reconnaissent qu’il n’est pas trop tard. Qu’il est dans leur intérêt de faire la bascule. Et mettent leur énergie et leurs moyens au service du changement.

Stéphane VERNAY, rédacteur en chef délégué, directeur de la rédaction de Paris.

Ouest-France

Notre Planète

Notre Planète du 30/11/2023

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales.

Non, tout n’est pas perdu !

« Nous sommes sur une autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur », alertait Antonio Guterres en novembre 2022. Un an plus tard, alors que l’année 2023 s’annonce comme la plus chaude jamais observée sur cette planète, le Secrétaire général des Nations unies estime que l’humanité « a ouvert les portes de l’enfer ». 

C’est sur ces messages terrifiants que s’ouvre, ce jeudi, la Cop 28, à Dubaï. Elle devra dresser le premier bilan des réalisations effectivement menées depuis les Accords de Paris, en 2015, qui prévoyaient de limiter la hausse moyenne des températures mondiales entre + 1,5 °C et + 2 °C à la fin de ce siècle. Les derniers rapports de l’Onu disent déjà clairement que ce ne sera pas le cas. La prévision est désormais comprise entre + 2,5 °C et + 2,9 °C.

 « Nous sommes piégés dans un cycle meurtrier. À la Cop28, les dirigeants doivent briser ce cycle », dit Antonio Guterres, mettant ainsi la pression sur les 140 chefs d’États et de gouvernement qui y participent.

Ces derniers ont le pouvoir d’infléchir les courbes du désastre, à la condition de réorienter l’économie de leurs pays en mode « économie de guerre », au service de la transition énergétique et écologique. Cet élan ne peut pas être confié au bon vouloir du marché, pas plus qu’à la bonne volonté de la société civile. C’est aux pouvoirs publics de coordonner l’action à grande échelle, de planifier la transition pour embarquer citoyens, banquiers et entrepreneurs vers un changement radical.

La question de savoir dans quelles proportions il nous faut réviser nos modèles économiques et sociaux fait profondément débat, entre amender le système à la marge et rompre fondamentalement avec le capitalisme, mais des solutions existent. Ou sont à inventer. Bousculer les indécis en tirant à toute force les sonnettes d’alarme vise à obliger ceux qui nous gouvernent à se positionner, agir enfin à la mesure de la menace, en prenant leurs responsabilités.

Cette communication apocalyptique n’est pourtant pas sans danger. La peur nourrie par des discours de fin du monde peut conduire à des extrêmes particulièrement contre-productifs. Elle a contribué à l’élection de climatosceptiques majeurs par le passé, tel Donald Trump aux États-Unis ou Jair Bolsonaro au Brésil. Elle menace de faire le lit de nouveaux populistes, à l’image de Javier Milei, en Argentine, ou de Geert Wilders, aux Pays-Bas.

Il serait judicieux, si l’on veut éviter d’autres dommages collatéraux pour la démocratie, de parler aussi des avancées positives obtenues ces dernières années. Parce qu’il n’y a pas que des raisons de désespérer. Et ce n’est pas parce qu’elle se déroule dans un pays où le pétrole est roi que cette nouvelle Cop se terminera forcément par un échec. Le monde regarde. Ceux qui sont à Dubaï le savent.

Stéphan VERNAY, rédacteur en chef délégué, directeur de la rédaction de Paris

Cop 28 : où en sont les promesses de l’accord de Paris, huit ans après ?

Lors de la Cop 21, en 2015, près de 200 pays ont signé l’accord de Paris, un traité emblématique qui a insufflé un nouveau souffle dans la lutte contre le changement climatique. Il fixait un cap : limiter le réchauffement à 1,5 °C. Mais huit ans plus tard, le chemin est encore long et les espoirs s’amenuisent pour y parvenir. Alors que s’ouvre la Cop 28 à Dubaï le 30 novembre, que reste-t-il de l’accord de Paris ? On fait le point.

La Cop28 s’annonce comme la plus importante depuis l’accord de Paris. Car la fenêtre de tir pour parvenir à contenir le réchauffement de la planète à 1,5 °C se rétrécit de plus en plus, d’autant que les pays sont encore loin de respecter leurs engagements pris dans cet accord. Adopté lors de la Cop 21, en 2015, ce traité vise à limiter le réchauffement moyen de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et si possible à 1,5 °C à l’échéance de 2100. Un moment charnière dans la bataille climatique, car au moment de cette Cop 21, les politiques économiques des pays menaient le monde vers un réchauffement de 3,5 °C d’ici 2100, comparé à l’ère pré-industrielle, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à l’époque.

Aujourd’hui, les engagements climatiques pris par les pays du monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement allant de 2,5 à 2,9 °C au cours de ce siècle, a évalué le Programme de l’Onu pour l’environnement (PNUE) dans son rapport annuel remis avant chaque Cop, et dont le dernier a été publié lundi 20 novembre. C’est mieux, mais encore très loin du compte. Et pour cause : en 2022, les émissions mondiales ont atteint de nouveaux records. Sur la période 2021-2022, elles ont augmenté de 1,2 % pour culminer à 57,4 gigatonnes d’équivalent CO2peut-on lire dans le document.

Des engagements pas assez ambitieux

« Le compte n’y est pas », déplore Marine Pouget, responsable gouvernance internationale sur le climat à Réseau Action Climat. Selon un rapport de l’Onu climat (CNUCC), les engagements actuels des pays mènent à 2 % de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43 % préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.

La Cop28 doit conclure à un premier bilan mondial des engagements pris par les 195 signataires de l’accord de Paris pour réduire les émissions. Ces engagements, appelés « contribution déterminée au niveau national » (NDC), doivent être régulièrement mis à jour, pour rester dans les clous de l’accord de Paris.

Si la majorité des pays ont soumis leur NDC, certains ne l’ont fait que l’an dernier, relève Marine Pouget, pour qui les plans d’action nationaux ne sont surtout pas à la hauteur des objectifs fixés par l’accord de 2015. « La plupart des NDC ne sont pas plus ambitieuses qu’avant », déplore-t-elle, ajoutant que les plans annoncés « ne sont pas forcément respectés ». « Il y a une différence entre ce qui est annoncé, et ce qui se fait vraiment. Et même si on les prend en compte, on reste au-dessus de 2 °C », tranche-t-elle.

Le PNUE estime à seulement 14 % la probabilité de limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici à 2100, dans le scénario le plus optimiste.

Un réchauffement plus rapide que prévu

Une nouvelle étude de Nature Climate Change montre qu’il reste pourtant sans doute moins de temps que prévu pour contenir le réchauffement. Au rythme actuel des émissions de carbone, qui s’élèvent à environ 40 milliards de tonnes chaque année, il reste environ six ans avant que la barre de 1,5 °C de réchauffement ne soit franchie, résume l’agence France-Presse (AFP).

Depuis l’ère industrielle, la planète s’est déjà réchauffée de 1,2 °C en moyenne. Et les dernières estimations de l’observatoire européen Copernicus montrent que le seuil de +1,5 °C pourrait être atteint d’ici à 2034, et non au milieu du siècle comme le prévoient les politiques climatiques à travers le monde, relaye l’agence.

Copernicus a par ailleurs annoncé que les 2 °C de réchauffement avaient été dépassés pour la première fois sur une journée. Les températures mondiales ont été, le 17 novembre, 2,07 °C au-dessus de la moyenne de 1850 à 1900, a ainsi annoncé le service changement climatique (C3S) de Copernicus.

Ce seuil a de nouveau été dépassé le 18 novembre avec une anomalie de température de 2,06 °C, selon des données provisoires de l’agence. Cette barre de 2 °C devrait toutefois être franchie en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer la limite de l’accord de Paris dépassée. « Bien que le fait de dépasser le seuil de 2 °C pendant un certain nombre de jours ne signifie pas que nous avons manqué aux objectifs de l’accord de Paris, plus nous dépassons ce seuil souvent, plus les effets cumulatifs de ces manquements deviendront graves », a alerté Carlo Buontempo, directeur du Copernicus Climate Change Service (C3S) dans un communiqué.

Pourquoi n’y arrive-t-on pas ?

« L’accord de Paris a quand même des lacunes », souligne Marine Ponget. « Il ne dit rien sur les énergies fossiles qui sont quand même le centre des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ».

L’accord de Paris subit par ailleurs les « limites onusiennes », estime Marine Pouget, rappelant que le traité reste à la merci des gouvernements de chaque pays. « Tant que le gouvernement ne décide pas de le mettre en œuvre dans des législations nationales, il n’y a aucune obligation pour que leurs engagements soient mis en place ».

C’est parce que la France a intégré l’accord de Paris dans des législations nationales qu’elle peut être poursuivie pour inaction climatique, pointe-t-elle d’ailleurs. « L’État français n’a pas respecté les lois qu’il a mises en place pour réaliser l’accord de Paris et donc on peut porter plainte contre l’État », rappelle Marine Pouget, évoquant les poursuites judiciaires du collectif Notre Affaire à tous.

Le financement au cœur de la bataille climatique

Par ailleurs, point de discorde et non des moindres : les accords de financement. Les pays riches sont historiquement les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre, comparés aux pays pauvres qui subissent pourtant de plein fouet les conséquences du changement climatique. Aussi, les pays riches avaient promis en 2009 de verser 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour l’action climatique d’ici à 2020. L’appui financier aux pays en développement a été réitéré dans l’accord de Paris.

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’objectif de 100 milliards de dollars est « susceptible » d’avoir été atteint avec deux ans de retard, en 2022, l’organisation s’appuyant sur des « données préliminaires et non encore vérifiées ». En 2021, le montant d’aide climatique s’élevait à 89,6 milliards de dollars.

Établis en 2009, ce montant d’aide des pays riches est par ailleurs obsolète. « D’ici à 2025, il est estimé que les pays en développement auront des besoins d’investissements liés à l’action climatique d’environ 1 000 milliards USD, et que ce chiffre passera à environ 2 400 milliards USD par an entre 2026 et 2030 », relève Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, dans le rapport.

Source de crispation à chaque rendez-vous climat, le financement de la transition climatique sera de nouveau au cœur de la Cop28, qui s’ouvre ce 30 novembre, un rendez-vous qui devra être à la hauteur des ambitions de l’accord de Paris, sans quoi le 1,5 °C nous échappera une bonne fois pour toutes. Car la fenêtre de tirs se rétrécit. « Les prochaines Cop sont les derniers plans climat qui peuvent vraiment sauver le 1,5 », alerte Marine Pouget.

Ouest-France

Notre Planète

Publié le 16 juin 2023
Et pourtant, elle fond !
Depuis des décennies, les scientifiques nous alertent sur les périls qui touchent l’humanité à ses deux pôles. Cette fois, on y est (ou presque). Une étude publiée dans la revue Nature Communications la semaine dernière nous apprend que des étés sans glace semblent désormais inévitables en Arctique dès 2030 si les émissions de gaz à effet de serre diminuent lentement ou continuent d’augmenter. C’est une décennie plus tôt que les récentes projections du Giec. « C’est le plus gros signal d’alarme jamais vu » pour le climat, nous alerte la glaciologue Heïdi Sevestre.De quoi parle-t-on ? L’océan Arctique représente une superficie d’environ 14 millions de km2 et est recouvert de glace une majeure partie de l’année. L’absence de glace estivale signifie une surface inférieure à 1 million de km2. Alors, oui, il restera un peu de banquise mais pas assez pour qu’elle joue son rôle de bouclier de l’océan Arctique.Les ours blancs, les phoques et les populations autochtones seront aux premières loges. Mais tous, nous sommes concernés. La disparition de la banquise estivale va avoir des conséquences indirectes sur le niveau des mers et directes sur le climat avec des vagues de chaleur et des inondations toujours plus fortes jusque sous nos latitudes.Nous allons perdre un des piliers du climat mondial. Mais il est encore temps de sauver les autres. Cette disparition annoncée doit nous inciter à encore plus réagir, à encore plus agir, pour limiter le réchauffement futur autant que possible. Après tout, c’est à ça que servent les signaux d’alarme !
Philippe MATHE, journaliste du réseau Environnement d’Ouest-France

Ouest-France

Notre Planète

Notre Planète

Publié le 3 mai 2023

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales

« Une transition écologique porteuse d’espoir »

Inéluctable, le réchauffement de la planète ? Est-ce déjà trop tard ? Peut-on encore limiter les dégâts ? Le paléo-climatologue Jean Jouzel le dit lui-même : nous allons « griller à petit feu » si nous ne nous bougeons pas… Pourtant, l’ex-vice-président du Giec (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne cède pas au pessimisme.Non, tout n’est pas foutu. Il y a des solutions, rappelle-t-il inlassablement. Et surtout une jeune génération forcément très concernée, qui aspire à grandir dans un monde viable qui ne soit pas un enfer climatique. Eux ne vont sûrement pas lâcher l’affaire… « Pour moi, ce qui est important dans cette transition écologique, c’est qu’elle est porteuse d’espoir pour nos jeunes », a-t-il déclaré lors de son passage, mardi 2 mai, au siège d’Ouest-France, à Rennes.Répondant à des questions posées par nos lecteurs, Jean Jouzel affiche une lucidité sans défaitisme, expliquant pourquoi rien n’est perdu : « Cette transition se réalisera, très probablement trop lentement par rapport à une limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C ou 2 °C », mais elle sera « créatrice d’emplois » et porteuse de « développement économique », assure-t-il, espérant en la matière « un leadership de l’Europe, si cette dernière s’engage vraiment dans la neutralité carbone à horizon 2050, comme c’est affiché ».Face aux discours exclusivement anxiogènes ou culpabilisants, cela fait du bien d’écouter Jean Jouzel. Il vient de publier aux Éditions Ouest-France un livre d’entretiens, signé du journaliste Paul Goupil et préfacé par le député européen Pierre Larrouturou, qui insuffle de l’espoir et de l’énergie. Oui, il est encore temps de se bouger.
 
Par Corinne BOURBEILLON, journaliste du réseau Environnement d’Ouest-France

 

Climat. Gulf Stream, talus, capitalisme…

Les réponses de Jean Jouzel à vos questions

Le paléoclimatologue, ancien vice-président du Giec, était l’invité d’« Ouest-France », mardi 2 mai 2023. Jean Jouzel a répondu à quelques questions posées par nos lecteurs.

Jean Jouzel, climatologue, était reçu mardi 2 mai 2023 au siège de « Ouest-France ». | MATHIEU PATTIER / en pleinOuest-France Publié le 03/05/2023 à 16h00

Newsletter Notre Planète

Chaque semaine, toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales

Jean Jouzel vient de publier une série d’Entretiens aux Éditions Ouest-France dans lesquels il assure que nous allons « griller à petit feu » si nous ne bougeons pas… Reçu à cette occasion au siège de notre journal, le paléoclimatologue et ancien vice-président du Giec s’est prêté au jeu des questions de nos lecteurs. Morceaux choisis.

« Avec la fonte des glaces, ne risquons-nous pas d’avoir des déviations des courants principaux comme le Gulf Stream qui risquerait de complètement changer le climat ? »

– Stéphane .

« Des changements du Gulf Stream et de la circulation océanique ont été mis en évidence dans le passé à la suite de l’arrivée d’eau douce à la surface de l’océan Atlantique.

La fonte des glaces, en particulier celles du Groenland qui est déjà effective, apporte de l’eau douce à la surface de l’océan Atlantique dans l’Atlantique nord. Ça peut modifier les courants marins, mais on ne pense pas à des modifications majeures, comme le Gulf Stream, avant deux ou trois siècles. »

« Pensez-vous que l’on peut lutter contre le réchauffement climatique en vivant dans une société organisée et dirigée par une économie capitaliste ? »

– Gilles .

« Actuellement, notre économie capitaliste repose d’une certaine façon sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui ne sont pas du tout favorables à la lutte contre le réchauffement climatique. L’OMC plaide pour une maximisation des échanges et on voit bien que ce n’est probablement pas la voie vers laquelle aller.

Le capitalisme, pour être réellement en mesure de prendre le réchauffement climatique au sérieux, devrait tout d’abord donner un prix au carbone. Mais le capitalisme, tel qu’il est actuellement, n’a pas de règles environnementales. Et encore moins l’ultralibéralisme qui est une forme du capitalisme où l’égoïsme prend toute sa place. Tout ça n’est pas compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique à moyen et long terme.

C’est donc clair qu’il faut un changement profond du mode de fonctionnement de nos sociétés si nous voulons prendre la mesure du réchauffement climatique. »

Débattez !

« Actuellement, le discours des écologistes est soit anxiogène, soit culpabilisant. La transition écologique ne se fera pas sans l’adhésion de la population. Que préconisez-vous pour l’inciter à devenir actrice de cette transition ? »

– Joël .

« Pour moi, ce qui est important dans cette transition, c’est qu’elle est porteuse d’espoir pour nos jeunes. Ne pas atteindre la neutralité carbone, c’est accepter l’idée que le climat se réchauffe indéfiniment. Et on voit bien que pour les jeunes, c’est quelque chose qui deviendra rapidement inacceptable. Donc il faut se placer dans l’idée où cette transition se réalisera ; très probablement trop lentement par rapport à une limitation du réchauffement climatique à 1,5 ° ou 2 °C, mais cette transition reste porteuse d’espoir.

D’abord, elle est porteuse de développement économique. Elle est aussi créatrice d’emplois, c’est très clair. Ce sont les continents et les activités qui s’y impliqueront les premières qui gagneront économiquement. Cette transition pourrait être porteuse d’un leadership de l’Europe, si cette dernière s’engage vraiment dans la neutralité carbone à horizon 2050, comme c’est affiché.

Dans tous les domaines, elle est plutôt porteuse de dynamisme économique que le contraire. Et surtout, je crois qu’elle est, une fois réussie, synonyme de qualité de vie.

« Plutôt que de se référer aux premiers relevés météo, il y a plus ou moins siècle, ne vaudrait-il pas mieux parler en millénaires pour évaluer le changement climatique ? »

– Pierre .

« C’est effectivement important d’avoir ces témoignages de gens qui ont vécu des changements. Moi, je peux témoigner d’une différence de degrés qu’on a pris à l’échelle planétaire depuis le milieu du XXᵉ siècle. Par exemple en Bretagne, on a pris plus de 2 °C depuis les années 1950-1960. C’est quelque chose de perceptible. C’est donc important d’être capable de témoigner.

Mais des témoignages dans la durée, sur des périodes beaucoup plus longues, le sont également. Par exemple, une des conclusions très importantes du dernier rapport du Giec, c’est que les cinquante dernières années n’ont pas d’équivalent au cours des deux mille dernières années : il n’a jamais fait aussi chaud depuis les années 1970.

Il est donc intéressant de se placer dans une perspective plus longue. Par exemple, l’étude des cycles glaciaires et interglaciaires nous montre que l’effet de serre a joué un rôle sur cette planète. Il y avait moins d’effet de serre pendant les périodes froides, plus d’effet de serre pendant les périodes chaudes. Bien sûr, l’origine de ces grandes variations, c’est aussi la position de la Terre sur son orbite. Mais, on voit bien que la composition de l’atmosphère a joué un rôle en permanence sur notre climat depuis des millions d’années, voire des milliards d’années. La composition de l’atmosphère est quelque chose d’extrêmement important.

Donc le témoignage du passé est important quand on s’intéresse à l’évolution future de notre climat.

« On vient de dépasser les 8 milliards d’habitants. N’est ce pas la vraie cause anthropique du changement climatique ? »

– Pascal .

« Le Giec dit clairement la première raison de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est l’augmentation de la population. On peut en déduire qu’il serait plus facile d’atteindre la neutralité carbone si nous étions neuf milliards en 2050 plutôt que onze.

Mais la raison pour laquelle je ne place pas la démographie sur le haut de la pile en termes de lutte contre le réchauffement climatique, c’est que, imaginons qu’en 2050 nous soyons deux milliards sur cette planète, mais deux milliards d’habitants qui se comportent comme un Américain et bien, nous irions dans le mur également. C’est pour ça que je place, dans l’organisation de nos sociétés, le comportement individuel sur le haut de la pile plutôt que la démographie. »

« La programmation énergétique de la France repose essentiellement sur le nucléaire et le développement de l’éolien et du solaire photovoltaïque. Comment articuler énergies intermittentes et énergie pilotables, sachant que prioriser les premières dégrade la performance des secondes ? »

– Bruno .

« Pour répondre, je me baserai sur les conclusions du rapport RTE, Réseau de transport d’électricité. Premier point : la France n’atteindra pas la neutralité carbone sans un développement significatif du renouvelable.

Le deuxième point, c’est que dans notre approvisionnement énergétique, 70 % proviennent des combustibles fossiles. Or, si on veut aller vers une énergie sobre en carbone, il faut vraiment un développement massif des renouvelables – je ne suis pas du tout contre le développement du nucléaire – mais c’est important de garder ce volet renouvelable, ainsi que la sobriété. Si on ne fait pas attention à l’utilisation de l’énergie, on ne parviendra pas à atteindre la neutralité carbone en 2050. »

« Dans les campagnes, les abattages de talus et d’arbres continuent. Ne pensez-vous pas qu’il est urgent d’interdire ces pratiques ? »

– Didier .

« La campagne était vraiment très différente il y a cinquante ans, avant le remembrement. Les talus et les chemins creux aussi étaient là et il en reste très peu. Le remembrement était indispensable, mais il aurait pu être fait de façon plus élégante, en préservant plus ce milieu naturel. Ça a été fait dans certains cas, mais pas dans les premiers remembrements.

Il y a toujours des abattages de talus et il faut tout faire pour ne pas continuer, mais il faut aussi, et le monde agricole en perçoit l’intérêt, replanter des haies. »

Jean Jouzel, Entretiens, Paul Goupil, préface de Pierre Larrouturou, Éditions Ouest-France, 15 €.

Ouest-France
Notre Planète

Notre Planète du 13/04/2023

Toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales
L’Accord de Paris malmené par Paris… et Bruxelles
 
Quelle victoire, quelle satisfaction que d’avoir rassemblé 195 pays et l’Union européenne autour d’un accord mondial visant à limiter le réchauffement climatique en 2015 lors de la COP21 à Paris ! Et quelle déception lorsque sept ans après, cet engagement s’avère gravement compromis. D’autant que plusieurs rapports récents confirment que la France et l’Europe ne montrent pas le bon exemple.« Pas plus de 2 °C au-dessus de la température globale de l’ère préindustrielle à l’horizon 2100. Voire moins de 1,5°C. » Tel est l’engagement pris par les signataires de l’Accord de Paris. Pour la France, cela se traduit par une baisse des émissions de gaz à effet de serre « de 4,7% par an, en moyenne, entre 2022 et 2030 », rappellent les députés Antoine Vermorel-Marques (Les Républicains) et Laurence Hey//del Grillere (Renaissance), auteurs d’un rapport rendu public le 12 avril.Las, en 2022, les émissions françaises n’ont baissé que de 2,5 % – moitié moins que nécessaire – et ce, grâce « à un hiver très doux et des prix élevés de l’énergie ». Pour les deux parlementaires, c’est la gouvernance climat française qui est à revoir et ils appellent à l’adoption « loi de planification écologique, comportant une programmation pluriannuelle des financements », sur le modèle de ce qui est fait pour les armées.Au niveau européen, les derniers chiffres publiés par Eurostat ne sont guère plus encourageants. En 2021, la dépendance de l’Union européenne aux hydrocarbures (gaz, pétrole et charbon) était de l’ordre de 69%, dont 56% d’importations (contre 44% en 1990). La demande d’hydrocarbures reste croissante et malgré la montée de la part des énergies renouvelables, inverser la courbe ne sera pas facile. La récente bataille victorieuse des constructeurs automobiles allemands contre l’interdiction de la vente des véhicules à moteur thermique en 2035 en Europe témoigne des réticences et des frictions à la décarbonation de nos habitudes.Quand ce n’est pas la politique européenne elle-même qui favorise la consommation des combustibles fossiles. C’est le cas, par exemple, avec les subventions à la pêche considérées comme contre-productives selon un rapport scientifique commandé par la plate-forme Our Fish. « En réduisant les subventions aux carburants, l’Union aurait pu générer entre 653 millions et 1,4 milliard d’euros de recettes annuelles, et les utiliser pour financer plus de 6 000 projets de réduction de la consommation d’énergie et de décarbonation », estiment les auteurs.Comme si les intérêts de court terme pesaient toujours davantage que ceux des générations futures.
 
Stéphane GALLOIS, journaliste en charge du réseau Mer

Notre Planète suite

Pétrole, gaz, charbon… L’Union européenne encore accro aux énergies fossiles

Les énergies renouvelables produisent plus que le nucléaire dans l’Union européenne. Mais pétrole et gaz pèsent encore plus lourd.

Les énergies renouvelables pèsent encore beaucoup moins que le pétrole et le gaz en Europe. | ARCHIVES FRANCK DUBRAY, OUEST-FRANCE

Ouest-France André THOMAS.Publié le 11/04/2023 à 20h25

Les derniers chiffres d’Eurostat montrent que les renouvelables (barrages, éoliennes, solaire, géothermie, etc.) ont fourni 40,9 % de l’énergie produite au sein de l’Union européenne en 2021.

Comme c’est le cas depuis 2016, le nucléaire est ramené à la deuxième place (31,3 %). Suivent ensuite le charbon (18,1 %), le gaz naturel (6,4 %), le pétrole (3,1 %).

La part des renouvelables varie grandement d’un pays à l’autre : près de 100 % au Portugal, en Lituanie, en Autriche, les trois quarts en Italie, la moitié au Danemark et en Allemagne.

En revanche, le charbon atteint 72 % en Pologne, 56 % en Estonie et 45 % en République tchèque. Le gaz, lui, domine aux Pays-Bas (58 %) et pèse 42 % en Irlande, laquelle tire cependant davantage des renouvelables (49 %).

Spécificité française avec le nucléaire

La France, où les renouvelables ne représentaient que 22,5 % de l’énergie produite en 2021, est à l’avant-dernière place, devant la Pologne et derrière la République tchèque. Elle est, en revanche, le seul pays d’Europe où le nucléaire dépassait les 75 %. Rares sont ceux où il fournit plus de la moitié de la production. Ce n’est le cas qu’en Belgique (70 %) et en Slovaquie (58 %).

Mais attention ! Ces chiffres ne portent que sur la production d’énergie. Or, l’Union européenne importe plus de la moitié de ce qu’elle consomme (58 %). Et ces importations sont composées aux deux tiers de pétrole, pour un quart de gaz naturel et pour 6 % de charbon. Autant de combustibles fossiles dont elle s’est engagée à se passer d’ici à 2050.

Le plus grand défi sera à relever par un pays qui est voisin de l’Union sans en être membre, la Norvège. Exploitant ses gigantesques réserves, elle carbure pour plus de 90 % au pétrole et au gaz.

31/03/2023 : Sur la Côte d’Émeraude, un recul du trait de côte à regarder en face

La communauté de communes a acté, mercredi 29 mars 2023, la nécessité d’une carte de projection du recul du trait de côte, à l’échelle du territoire. Elle aura des incidences urbanistiques très concrètes.

Pour anticiper le recul du trait de côte, une cartographie figurera des projections à 30 et 100 ans. Les documents d’urbanisme en tiendront compte. Des zones deviendront inconstructibles. | OUEST-FRANCE

Ouest-France Marie LENGLET. Modifié le 30/03/2023 à 15h39 Publié le 30/03/2023 à 15h20

Les élus de la communauté de communes de la Côte d’Émeraude (CCEE), réunis en conseil, mercredi 29 mars 2023, ont validé – par avance – l’inscription des communes qui le souhaiteront sur la liste des communes exposées au recul du trait de côte. Cette validation est nécessaire car la communauté de communes est susceptible d’avoir à réaliser la cartographie de projection de ce recul du trait de côte, pour l’ensemble du territoire.

Pourquoi le recul du trait de côte est-il abordé à la fois dans les conseils municipaux des communes et au conseil communautaire ?

Saint-Lunaire a ouvert le bal, lundi 27 mars 2023, en votant l’inscription de la commune sur la liste de celles qui seront tôt ou tard concernées par le recul du trait de côte. Cette liste est prévue par la loi Climat et résilience. Les collectivités y figurant pourront bénéficier de dispositifs particuliers, prévus par l’État, en vue de faire face à cette problématique. Sept des huit communes de la CCEE, à l’exception de Tréméreuc, y sont ou pourraient y être exposées.

Lire aussi : À Beaussais, la mer reprend ses droits sur le polder

Or, si ce sont les communes qui peuvent être inscrites sur la liste, c’est la communauté de communes qui sera en première ligne, au travers de sa compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Elle doit donc valider l’inscription des communes qui le souhaitent sur la liste. La délibération de ce mercredi le fait d’office, pour toutes les communes qui voteront en ce sens.

À quoi cela engage-t-il la communauté de communes ?

La CCCE entend construire, à l’échelle de son territoire, une carte de projection du recul du trait de côte, à trente ans, mais aussi à un horizon d’une centaine d’années. Avec un scénario supplémentaire que n’a pas occulté Michel Penhouët, vice-président à l’environnement : « Nous avons une grosse interrogation au niveau du barrage de la Rance. Pour l’heure, les communes qui sont situées en amont sont protégées par l’ouvrage, mais la concession, pour celui-ci, s’achève en 2043. On ne peut donc pas faire l’impasse sur une réflexion selon laquelle le barrage ne serait plus là dans cent ans… »

Par ailleurs, le recul du trait de côte ne va pas concerner que la communauté de communes de la Côte d’Emeraude, mais aussi les autres intercommunalités qui forment le pays de Saint-Malo. Les élus ont donc plaidé pour que la réalisation de cette cartographie soit confiée à cet autre échelon territorial, pour plus de cohérence.

À quoi servira cette carte de projection du recul du trait de côte ?

Elle sera déclinée dans les différents documents d’urbanisme, à l’échelle de la région, du Pays de Saint-Malo et des communes concernées par le recul du trait de côte. Les plans locaux d’urbanisme ( PLU) devront donc être révisés pour intégrer la fameuse « bande des trente ans », susceptible d’être frappée par le recul du trait de côte en premier. Toute cette zone deviendra d’emblée inconstructible. Quant à la bande « des trente à cent ans », elle restera constructible mais les nouvelles constructions seront assorties d’une obligation de démolition, par le dernier propriétaire du bien, lorsque le recul du trait de côte ne permettra plus d’assurer, à moyen terme, la sécurité des occupants des lieux.

Quand ces « bandes » entreront-elles en vigueur ?

En 2027. La cartographie doit être réalisée d’ici fin 2024. Ensuite, les révisions des PLU commenceront, mais s’aligneront sur les orientations d’urbanisme qui les contraignent (décidées à l’échelle de la Région et du Pays). Il faudra donc attendre qu’elles soient établies. La loi fixe en tout cas un délai de quatre ans pour que les PLU tiennent compte de la cartographie.

L’inscription de certaines communes de la CCCE sur cette liste avait suscité beaucoup de circonspection, en 2022.

Pourquoi les élus franchissent-ils cette fois le pas ?

En 2022, les élus locaux estimaient manquer d’informations quant à cette inscription et aux obligations – et aux coûts – que cela induirait pour les collectivités et la communauté de communes.

« L’État avance en même temps que nous », sait Michel Penhouët, qui reconnaît que l’ensemble des dispositifs qui accompagneront l’adaptation au recul du trait de côte ne sont pas encore définis : « Comment les choses se passeront pour les rachats dans la bande des 30 mètres, pour les expropriations ? Ce sont encore des domaines en réflexion au niveau de l’État. »

Et d’estimer : « Nous aurions pu nous mettre la tête dans le sable, mais nous avons une responsabilité et déjà des habitants qui nous questionnent, des notaires qui se couvrent. Si on ne fait rien, à un moment on se trouvera face à un mur. À Lancieux, le recul du trait de côte est déjà très concret. » Par ailleurs, l’État promet des aides financières pour la réalisation des études.

 

Mars 2023 : Le Giec a publié le résumé de ses six derniers rapports : voici ce qu’il faut en retenir

Ouest-France Maxime MAINGUET.Modifié le 24/03/2023 à 11h14Publié le 20/03/2023 à 14h00

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), réuni sous l’égide de l’Onu, a présenté ce lundi 20 mars 2023 le rapport de synthèse de son dernier cycle de travaux, initié en 2015. Un document décisif qui résume les six derniers rapports publiés par l’institution et qui présente donc une version actualisée de ce que les scientifiques et gouvernants du monde entier s’accordent à dire sur le réchauffement climatique.

Chaque semaine, toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales

Si vous ne deviez lire qu’un seul document évoquant le réchauffement climatique, ce serait probablement celui-ci. Ce lundi 20 mars 2023, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a rendu public le très attendu rapport de synthèse de son sixième cycle de travaux, lancé en 2015.

Lire aussi : Face au réchauffement climatique, « on avance, mais trop lentement », regrette François Gemenne

Au total, ce cycle a abouti à la rédaction de six rapports. Tous riches de plusieurs centaines de pages, ces documents avaient pour mission de synthétiser les milliers d’études déjà parues sur le réchauffement climatique. En résumant l’ensemble de ces six rapports, la synthèse publiée ce lundi permet donc de faire un point complet sur le sujet.

Le climat mondial s’est réchauffé de 1,1°C depuis la fin du XIXe siècle

Ce rapport explique d’abord que la température moyenne qui a été relevée à la surface de la Terre entre 2011 et 2020 a été 1,1 °C plus élevée que celle relevée durant la période 1850-1900, qui marque le début de la période industrielle.

Il indique ensuite que la période 1970-2020 a vu la température relevée sur Terre augmenter dans une proportion jamais vue depuis au moins 2000 ans, et que 42 % des gaz à effet de serre émis depuis 1850 l’ont été depuis 1990. En découle un constat : le réchauffement climatique est déjà là, et il s’accélère.

L’homme est bien responsable du réchauffement climatique

Le texte insiste également sur le fait que l’homme est bel et bien responsable du réchauffement climatique en cours et ce « sans équivoque ».

Il précise en effet que, sur le réchauffement de 1,1 °C observé depuis la fin du XIXe siècle, 1,07 °C est dû aux gaz à effet de serre liés à l’activité humaine.

Les impacts du changement climatique sont déjà visibles et sont plus graves que prévu

En plus de caractériser le réchauffement et d’en définir les causes, le rapport en décrit également les conséquences, désormais bien visibles.

« Le réchauffement climatique lié aux activités humaines affecte déjà de nombreux extrêmes météorologiques et climatiques dans toutes les régions du monde », explique le rapport publié ce lundi.

Les pays riches doivent-ils davantage aider financièrement les pays les plus vulnérables au changement climatique ?

Parmi ces événements extrêmes qui, du fait du réchauffement climatique, se sont multipliés ces dernières décennies, on retrouve notamment les canicules et vagues de chaleur, les sécheresses et les pluies extrêmes. Le rapport de synthèse rappelle également que le niveau des mers a en moyenne augmenté de 20 cm entre 1901 et 2019, que le rythme de cette élévation s’accentue et que le niveau des mers continuera à augmenter durant des siècles. Le Giec note par ailleurs que les conséquences actuelles du réchauffement sont plus graves que ce qui avait été anticipé.

Le rapport explique enfin que 3,3 à 3,6 milliards de personnes (soit plus de 40 % de la population mondiale) vivent dans des contextes qui les rendent très vulnérables au changement climatique.

« Les pertes et dommages liés au réchauffement climatique font partie de notre futur », a conclu Hoesung Lee, le président du Giec, lors de la conférence de presse organisée en marge de la publication du rapport.

Le réchauffement climatique est une injustice

Le rapport formalise par ailleurs le fait que le réchauffement à un impact majeur dans les pays qui n’y ont que peu contribué.

« Les communautés vulnérables, qui ont historiquement moins contribué au changement climatique actuel, sont disproportionnellement affectées », regrette ainsi le Giec, en évoquant notamment le cas des pays en développement et des petites îles des Caraïbes ou du Pacifique Sud.

Pour étayer son propos, le Giec rapporte que les pays les moins développés n’émettent que 1,7 tonne de gaz à effet de serre par habitant et par an, quand la moyenne mondiale est à 6,9. Or, comme l’a rappelé Hoesung Lee, les habitants de ces pays, qui sont souvent des zones vulnérables, ont 15 fois plus de chances de mourir du fait d’un événement climatique extrême que ceux des zones plus préservées.

Au rythme actuel, contenir le réchauffement en dessous de 2 °C sera difficile

Le Giec indique également qu’il est « probable » que, mis bout à bout, les objectifs nationaux de réductions d’émissions de gaz à effet de serre ne suffisent pas à contenir le réchauffement sous la barre des 1,5 °C. Et il précise que ces objectifs rendent même « difficile » un maintien du réchauffement sous la barre des 2 °C. Par ailleurs, l’institution note qu’il « existe des écarts » entre les émissions qui sont liées aux politiques actuellement mises en place et les objectifs d’émissions annoncés. Ces objectifs, déjà insuffisants, ne sont donc pas tenus.

Même s’il assortit cette prédiction d’un niveau de confiance « moyen », le Giec note que, si rien ne change, le monde se dirige vers un réchauffement de 3,2 °C en 2100.

Il précise enfin que, pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, l’humanité doit atteindre la neutralité carbone (autant de gaz à effet de serre émis que captés) en 2050. Et elle doit le faire d’ici 2070 pour rester sous la barre des 2 °C.

Chaque fraction de degré compte

Néanmoins, le rapport détaille qu’en matière de lutte contre le réchauffement climatique, ces seuils ne sont pas les seules variables à prendre en compte ou à viser. Pourquoi ? Parce que, pour limiter les risques futurs, chaque dixième de degré compte.

« Les risques, impacts négatifs, pertes et dommages liés au réchauffement climatique s’intensifient avec chaque fraction de réchauffement supplémentaire », explique ainsi le Giec. Entre ces fameux seuils de 1,5 et 2 °C, il y a toute une palette de futurs possibles. Et ceux-ci sont tous plus ou moins (in)désirables.

Le monde n’est pas encore prêt à affronter le réchauffement climatique

Le rapport insiste également sur le fait que le monde n’est pas encore prêt à affronter les conséquences du réchauffement climatique.

Certes, note le texte, la conception et l’implantation de plan d’adaptation « progressent » et ce, « dans tous les secteurs et dans toutes les régions ».

Mais le Giec pointe des « écarts » importants en la matière. Autrement dit, si certains pays ont bien avancé sur ces thématiques, d’autres n’ont pas pu le faire, « des limites à l’adaptation » ayant été atteintes dans certains écosystèmes ou secteurs géographiques. L’institution regrette également une « maladaptation » (changement qui accroît la vulnérabilité d’une population au lieu de la diminuer ) de plus en plus prégnante.

Ces lacunes dans l’adaptation sont d’autant plus dommageables que, comme le rappelle le Giec, les mesures qui peuvent être mises en place actuellement seront « moins efficaces » quand le climat se sera davantage réchauffé.

Bref, au vu de tous ces éléments, « nous devons passer de la procrastination climatique à l’action climatique », a résumé la représentante du programme de l’Onu pour l’environnement, lors de la conférence de presse de présentation du rapport.

Le temps presse

Sur le volet de l’atténuation du réchauffement climatique, le rapport indique qu’il ne reste plus, en ce mois de mars 2023, que très peu de temps à l’humanité pour agir de manière significative.

« La fenêtre d’opportunités » qui doit lui permettre de « sécuriser un futur vivable et soutenable pour tous » se referme « rapidement », regrette effectivement l’institution.

À titre d’exemple, le Giec explique que, pour maintenir le réchauffement sous la barre des 1,5 °C, le pic mondial d’émissions de gaz à effet de serre doit être atteint… en 2025.

« Les actions mises en œuvre durant cette décennie auront des impacts pendant des milliers d’années », résume enfin le Giec.

Une action massive est nécessaire

Le rapport rappelle également l’ampleur de la tâche à laquelle doivent désormais s’atteler les citoyens et pays du monde entier. En se rapportant aux actions actuellement menées, Hoesung Lee, le président du Giec a indiqué que « nous marchons, alors que nous devrions courir ».

Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, la baisse des émissions mondiales de gaz à effet qui doit être observée entre 2019 et 2030 est en effet de l’ordre de 43 %. D’ici à 2050, la baisse doit être de 84 %.

Pour limiter le réchauffement à 2 °C, la baisse est mécaniquement moins marquée, tout en restant importante (-21 % d’ici à 2030, -64 % d’ici à 2050).

Bref, « le changement systémique nécessaire pour parvenir à des réductions rapides et profondes des émissions […] est sans précédent en termes d’échelle », explique le Giec. « Mais pas nécessairement en termes de rapidité », estime-t-il néanmoins.

Les solutions sont là

Heureusement, l’humanité n’est pas tout à fait désarmée. « Des solutions d’atténuation et d’adaptation réalisables, efficaces et peu coûteuses existent déjà », rappelle le rapport.

À titre d’exemple, les dispositifs visant à utiliser « l’énergie solaire et l’énergie du vent » sont « techniquement viables », moins chers que par le passé (-85 % en dix ans pour le solaire, -55 % pour l’éolien) et « généralement acceptés par la population ». Le Giec note néanmoins qu’une fois encore, toutes les régions du monde et tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne en la matière.

Le rapport insiste également sur le rôle que doit jouer la finance mondiale. Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, les flux financiers fléchés vers le climat doivent effectivement être multipliés par au moins trois. « Mais il existe assez de flux financiers pour réduire rapidement les émissions », a rassuré Hoesung Lee, le président du Giec.

Plus généralement, ce dernier a expliqué que, les solutions étant à disposition, il ne manquait maintenant qu’une « volonté politique ».

Il y a beaucoup de (bonnes) raisons d’agir

Enfin, le Giec précise que lutter contre le réchauffement climatique apporte de nombreux « co-bénéfices ».

« Beaucoup d’actions visant à atténuer le réchauffement climatique auront un impact positif sur la santé humaine », explique-t-il, évoquant « une moindre pollution de l’air », des mobilités plus actives et des régimes alimentaires plus sains.

Les stratégies d’adaptation au réchauffement climatique peuvent « améliorer la productivité agricole, la santé, le bien-être » et contribuer à préserver la biodiversité.

Lors de la conférence de presse qui a accompagné la sortie du rapport, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale a par ailleurs parlé « de nouvelles opportunités » pour le secteur économique.

Autant d’éléments qui ont permis à Hoesung Lee, le président du Giec, de conclure la conférence de presse de présentation du rapport en rappelant que les bénéfices de l’action climatique dépassaient largement ses coûts.

14/03/2023 ENTRETIEN. Érosion côtière : « On a focalisé sur le risque, il faut préparer l’avenir »

Publié sur OF 17/3/2023

La secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard réunit ce mardi 14 mars les élus littoraux concernés par le recul côtier. Objectif : garantir le financement des aménagements rendus nécessaires d’ici à 2050.

Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’Écologie : « Au total, 20 % de nos 20 000 km de littoral seraient affectés par l’érosion côtière. Cela représente un cinquième du territoire, où il va falloir repenser l’aménagement. » | CORENTIN FOHLEN, OUEST-FRANCE

Ouest-France Propos recueillis par Alan LE BLOA. Publié le 14/03/2023 à 06h30

Newsletter Notre Planète

Chaque semaine, toute l’actualité sur l’environnement, le climat et les belles initiatives locales

La secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard entame ce mardi 14 mars le dialogue avec les élus des communes littorales menacées par le réchauffement climatique. Le niveau de l’océan monte. Les collectivités doivent s’y préparer et certaines doivent se faire à l’idée qu’elles vont devoir céder des surfaces à la mer. Cinquante-six participants, dont des scientifiques et des membres du Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) doivent se mettre autour de la table. Objectif : garantir le financement d’opérations d’aménagement onéreuses jusqu’en 2050. Les collectivités craignent de manquer de ressources.

Dans quel contexte s’inscrit la concertation qui s’ouvre ce mardi 14 mars ?

Avec le réchauffement climatique, le niveau des mers et des océans pourrait s’élever d’au moins un mètre d’ici à 2100. Au total, 20 % de nos 20 000 km de littoral seraient affectés par l’érosion côtière. Cela représente un cinquième du territoire, où il va falloir repenser l’aménagement, alors qu’il s’agit souvent de territoire densément peuplé. C’est un sujet majeur et l’attente des élus est forte à ce sujet, en particulier en outre-mer.

La liste des communes qui doivent s’adapter va-t-elle s’allonger ?

Un premier décret publié en avril 2022 en a identifié 126, sur une base volontaire. Dans les prochains mois, cinquante pourraient venir s’ajouter à la liste, mais des échanges auront lieu et ont eu lieu avec les territoires concernés. La priorité pour elles, c’est d’engager la cartographie locale des risques et l’ingénierie nécessaires pour lancer des opérations de prévention et d’adaptation. On va consacrer un budget de 20 millions d’euros cette année pour les accompagner.

Quel type d’aménagements privilégier ?

Les digues, les installations en dur, coûteuses, ne peuvent être les seules réponses. On a focalisé sur la gestion du risque, mais il faut avoir une stratégie plus ambitieuse. Même l’évolution se fait sur le temps long, il faut maintenant préparer l’avenir et réfléchir à la manière dont on va aussi devoir s’y prendre, d’ici les prochaines décennies, déplacer ici ou là des quartiers, des zones d’activités, des équipements… D’ici à 2100, le recul du trait de côte pourrait concerner 50 000 logements, 750 entreprises. Le coût a pu être évalué à près de 10 milliards d’euros mais je souhaite que nous affinions au plus juste cette estimation. Il faut chercher des leviers de financement.

Où trouver ces ressources ? Le sujet préoccupe les élus…

On se donne un an pour concerter l’ensemble des parties prenantes afin de trouver un modèle de financement avec un équilibre entre la solidarité nationale et la part des communes. L’objectif est de constituer un fonds qui permettra de lancer les aménagements nécessaires au cours des trente prochaines années. Il faut définir ce qu’on accepte de financer en priorité : et à quel prix définir la valeur de ces biens. La concertation est lancée. On se donne un an pour la faire aboutir, car c’est un sujet complexe.

Les élus et les habitants sont-ils bien tous conscients de la menace ?

C’est un sujet qu’on ne doit plus ignorer. C’est pourquoi, à la suite de la loi Climat et résilience adoptée sous le précédent quinquennat, le risque d’érosion doit désormais figurer sur les annonces de biens immobiliers à vendre ou à louer dans les zones concernées. Dans le Nord, les élus avec qui j’ai échangé en sont tous conscients. L’érosion est bien visible et on en voit les stigmates. J’ai confiance dans notre capacité collective à répondre à ce genre de défis pour les générations futures.

 

09/03/2023 Montée des eaux. Que se passerait-il en Bretagne si tous les glaciers fondaient ?

Publié le 09/03/2023 à 21h23

Écrit par Benoit Thibaut , Gwendal Kerbastard et Thierry Peigné

Carte hypothétique de la Bretagne après la fonte totale des glaciers • © Perrin Remonté

Si tous les glaciers de la terre fondaient, la Bretagne deviendrait un archipel. Un cartographe a réalisé une carte de la région avec un niveau de l’eau relevé de 70 mètres. Un scénario catastrophe improbable pour se rendre compte de la fragilité de notre environnement.

Rennes, Nantes, Saint-Malo, Lorient, Perros-Guirec, Vannes. En cas de montée des eaux de 70 mètres, toutes ces villes seraient submergées par la montée des eaux. La Bretagne deviendrait un archipel composé d’une multitude d’îles.

La Bretagne si les glaciers fondaient

Cette carte est le fruit d’un passionné de cartographie, Perrin Remonté, 26 ans qui l’a partagé sur le réseau social Reddit. L’œuvre a fait mouche.

Sur Twitter, un fan l’a partagé, le succès a été immédiat. « Un mec a eu l’idée géniale de faire cette carte de la Bretagne, quand tous les glaciers auront fondu » poste Arnaud Pessey, le 8 mars 2023. Le lendemain, près de 600.000 personnes ont vu la création.

« Je me demandais à quoi ressemblerait la Bretagne si tous les glaciers fondaient » témoigne Perrin Remonté. « Bien sûr, ce scénario est une fiction, mais j’étais curieux de voir les conséquences du réchauffement climatique avec un seuil extrêmement élevé ».

Nouveaux lieux, nouvelles villes

Avec humour, Perrin Remonté renomme les lieux victimes du réchauffement climatique. Adieu Saint-Malo, disparu sous les « récifs de Saint-Malo », pour devenir Nouvelle-Rance en clin d’œil à la communauté Rance de Reddit.

Carte hypothétique de la Bretagne après la fonte totale des glaciers scénario catastrophe improbable imaginé par un cartographe. • © Perrin Remonté

Erquy et Combourg deviennent des presqu’îles. Perros-Guirec et Trégastel disparaissent pour laisser place à la nouvelle ville Perros-Lannion, pour récupérer les réfugiés climatiques qui auront dû construire un pont pour que leur île soit en liaison avec l’île principale de Bretagne.

« Je me suis amusé à indiquer toutes les villes qui pourraient recueillir les victimes de la montée des océans. Il faudrait aussi construire des ponts et l’hydravion deviendrait un moyen de transport aussi important que le bateau à voile ou le ferry », sourit Perrin Remonté.

Voir sa région immergée, cela choque.

Perrin Remonté

La ville d’Ys est placée, une « Barrière de Corail Bretonne » apparaît en lieu et place de Quimper. La « Baie de Rennes » recouvre l’ancienne capitale de la Bretagne. Un « archipel des Faluns » apparaît en hommage à l’ancienne mer des Faluns disparue il y a plusieurs millions d’années.

« Les cartographes travaillent tout le temps avec des vraies données. Utiliser des données fictives, c’est l’opium du géographe » explique Perrin Remonté. Car d’autres cartes dans le même style ont été réalisées, comme celle de l’artiste Pablo Raison.

Cette simulation représente la France si le niveau de la mer montait de 65 mètres. • © Pablo Raison

Un scénario improbable

Dans les faits, ce scénario de la fonte totale des glaces continentales est totalement fantaisiste et n’a presque aucune chance de se réaliser. Mais avec ce scénario improbable, l’objectif est d’échanger sur un problème sérieux.

Les prévisions les plus pessimistes du GIEC indiquent un niveau des eaux ne dépassant pas 1 mètre d’ici 2100. Selon les spécialistes, en se projetant sur deux ou trois siècles, l’augmentation ne devrait pas dépasser 3 mètres.

« Si l’on imagine une montée des eaux de 2 mètres, notre quotidien serait complètement bouleversé », affirme le jeune passionné. « Voir sa région immergée, cela choque, et cela fait parler du problème ».

Quand la mer monte

Mais même si ce scénario fictif a donc très peu de chances de se réaliser, il reste frappant de constater à quel point la Bretagne serait plus touchée que d’autres régions françaises.

Avec un outil en ligne, il est possible de se rendre compte des risques côtiers liés à la montée des eaux. La Bretagne mais aussi les Pays de la Loire et de nombreuses zones du littoral seraient impactées.

Vous avez également la possibilité de consulter l’ensemble de cet article avec les cartes de la Bretagne dans les conditions de cette montée des eaux, en cliquant sur le lien ci-dessous :

Montée des EauxQue se passerait-il en Bretagne si tous les glaciers fondaient

 

03/02/2023 Ouest-France : Climat : Tout se joue maintenant

Pour consulter l’article complet veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :

Climat – tout se joue maintenant OF 03022023

14/01/2023 Le Pays Malouin : Submersion marine : quels travaux sont envisagés pour mieux protéger Saint-Malo ?

Saint-Malo Agglomération a lancé une étude pour consolider son système d’endiguement depuis plusieurs années. Elle va donner lieu à des propositions de travaux.

La cale de la Brasserie actuellement, bouchée par des sacs de sable.  ©Le Pays Malouin / B.R.

Par Bernadette Ramel Publié le 14 Jan 23 à 10:36

Le Pays Malouin

Concernant les risques de submersion marine dans la cité corsaire, Jean-Francis Richeux, vice-président de Saint-Malo Agglomération en charge des questions environnementales, assure :

« Nous sommes mobilisés depuis plusieurs années pour mettre en place une stratégie de consolidation de nos ouvrages. Notre étude est lancée depuis 2018. »

Elle va donner lieu à des propositions de travaux. Divers scénarios, probablement très coûteux, pour lesquels il faudra peser les coûts et les résultats attendus.

C’est ce qu’a fait par exemple le Conservatoire du littoral, à Beaussais-sur-Mer, en décidant de ne plus réparer une digue qui ne protégeait plus qu’une maison et des champs, quitte à voir l’eau arriver sur une départementale. Le contexte n’est évidemment pas le même dans la cité corsaire.

« Il y a à Saint-Malo suffisamment de gens à protéger pour envisager d’agir », clarifie Jean-Francis Richeux. Et l’agglomération lève d’ailleurs une taxe, la taxe Gemapi, qui servira à financer les travaux.

Rehausser la digue, refaire les épis ?

Faudra-t-il par exemple rehausser le parapet de la digue pour assurer une meilleure protection de la ville ? « C’est trop tôt pour le dire, mais cela figure dans les projets possibles », formule David Poncet, en charge de la Gemapi à Saint-Malo Agglomération.

Pour casser l’énergie des vagues et de la houle, il y a les brise-lames installés parallèlement à la côte… Les épis – perpendiculaires à la côte – visent à retenir le stable transporté par les courants latéraux. Saint-Malo en a plusieurs non maçonnés, mais ils sont « en très mauvais état ». « Les épis, ce ne sont pas que des poteaux verticaux. Il y a aussi des planches horizontales qui empêchent l’eau de passer. Or, nous n’avons pratiquement plus de planches horizontales. » S’ils sont réparés, cela veut dire qu’il faudra les contourner pour aller d’un bout de la plage à l’autre. En tout cas, qu’il s’agisse de réparer, ou éventuellement d’ajouter des épis, « tout sera discuté avec la Ville, car cela modifiera la vision balnéaire de Saint-Malo ».

Fermer la cale de la Brasserie ?

Faudra-t-il totalement fermer la cale de la Brasserie du Sillon ? C’est en tout cas à l’étude. « Il y passe beaucoup d’eau, constate David Poncet, et elle est très peu utilisée : les secours ne s’en servent pas, le sable est mou, les véhicules s’enlisent… »

Vidéos : en ce moment sur Actu

Pour d’autres cales, c’est plutôt la pose de batardeaux qui est envisagée. Ceux-ci permettraient de fermer la cale en prévision de « grosses conditions ». C’est plus ou moins ce qui se fait déjà, mais avec des sacs de sable. Mais, que ce soit à l’Éventail ou à la Hoguette, ils y sont désormais tout l’hiver et pas qu’au moment des grandes marées.

« À un moment, ce sera moins drôle »

Jean-Francis Richeux et David Poncet le répètent : la collectivité va assumer ses responsabilités. Mais jusqu’à un certain point…

Il n’est plus question de promettre « le pied sec » derrière la digue du Sillon lors des franchissements de la mer, qui arrivent d’ailleurs de façon récurrente et risquent de se multiplier.

Mais, si l’on veut bien oublier les désagréments pour les voitures qui ont pris de l’eau salée, c’est plutôt vécu « comme un spectacle ». « Les gens viennent voir le réchauffement climatique en direct à Saint-Malo », dit David Poncet. Mais, « à un moment, ce sera moins drôle ».

Pour le dire autrement : « Aujourd’hui, Saint-Malo est protégé plutôt efficacement.

Cette situation globalement satisfaisante aura une fin, et pas forcément en 2100… ça pourrait venir plus vite, on ne le sait pas, en fonction du réchauffement climatique, de l’accélération des phénomènes et de l’élévation du niveau marin. »

Saint-Malo Agglomération assure l’entretien et la performance des ouvrages de protection. Mais pas au point de promettre les pieds – ou les roues – au sec juste derrière la digue… ©Thierry Besnier

Vous pouvez consulter l’article complet, texte et photos du Pays Malouin en cliquant sur le lien ci-dessous :

Submersion marine – quels travaux sont envisagés pour St-Malo PM 14012023

Le Pays Malouin du 14/01/2023 : Submersion marine : les changements qui nous attendent à Saint-Malo

Le réchauffement climatique ne nous a jamais paru aussi réel. Les prévisions d’élévation du niveau marin sont alarmistes. Saint-Malo ne peut pas faire semblant de l’ignorer…

Saint-Malo connaît déjà le phénomène de submersion marine par franchissements de paquets de mer au-dessus de la digue. Mais, pour l’heure, c’est surtout vécu comme un spectacle…     ©© Thierry Besnier

Par Bernadette Ramel Publié le 14 Jan 23 à 10:36

Le Pays Malouin

Une récente conférence à propos de la submersion marine a attiré plusieurs centaines de personnes à Saint-Malo et même dû refuser du monde. Des Malouins curieux de comprendre ce qui se trame sur leur bord de mer… ou inquiets de la montée des eaux qui devrait atteindre un mètre d’ici 2100 ? À Saint-Malo Agglomération, la collectivité en charge de la prévention des inondations, plusieurs scénarios visant à améliorer la protection de la ville sont à l’étude : rehausse du parapet de la digue du Sillon, réfection des épis, fermeture de la cale de la Brasserie… Il faudra trancher parmi ces solutions. Pas dit que cela suffise pour tenir un siècle mais une chose est sûre, les Malouins doivent se préparer à des changements visibles.

Les digues malouines pas assez performantes « en l’état »

Le Plan de prévention des risques de submersion marine (PPRSM) de Saint-Malo, basé sur une élévation du niveau de la mer de 0,60 mètre, remonte à 2017. Depuis, c’est Saint-Malo Agglomération qui a hérité de la gestion du système d’endiguement malouin. Elle doit donc assurer la solidité des ouvrages et leur entretien régulier.

L’agglo a dû en passer par une autorisation et une « étude de dangers » visant à caractériser la performance des éléments de protection malouins.

La procédure en question a réservé une (mauvaise) surprise : « Elle a fait ressortir que nos ouvrages, en l’état, offrent un niveau de protection inférieur à l’aléa centennal », explique David Poncet, en charge de la Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (Gemapi) à l’agglo. Autrement dit, le système d’endiguement malouin n’est pas assez performant « pour prétendre combattre cet aléa centennal ».

Cette crue de particulière importance a 1 % de chance de survenir sur une année donnée, mais 63 % de probabilité de se produire durant les 100 années à venir.

Jean Francis Richeux et David Poncet, en charge de la prévention des inondations à Saint-Malo Agglomération.  ©© B.R.

Le quartier de Rocabey est devenu inconstructible

Conséquence immédiate de cette déconvenue : la fin d’une dérogation qui permettait de construire de nouveaux logements dans des secteurs fortement exposés aux dangers de submersion marine.

Cette fameuse « zone d’intérêt stratégique » représentait « 3,45 hectares d’emprises hors voirie » et s’étendait essentiellement sur les secteurs Rocabey et Clos-Cadot (avec aussi de petites zones du côté de Marion-Dufresne et des Talards), déjà densément peuplés.

Vidéos : en ce moment sur Actu

Depuis 2017, on pouvait encore y détruire des bâtiments existants pour y construire des logements supplémentaires, pour peu de respecter quelques prescriptions et de créer des « zones refuges » accessibles depuis l’intérieur des immeubles. Rien n’empêchait non plus d’aménager des stationnements en sous-sol, sous réserve là encore de plusieurs critères. À l’époque, pas moins de 536 logements étaient à l’étude… Sans dérogation, ces projets de renouvellement urbain n’auraient pas été à leur terme.

L’arrêté préfectoral du 23 mai 2022 a mis fin à toutes possibilités nouvelles. Dans cette zone s’appliquent désormais les principes « d’inconstructibilité stricte », les mêmes que sur Le Sillon. Cela remet-il en cause des projets de construction encore à l’étude ? À l’heure de notre bouclage, la Ville de Saint-Malo n’avait pas répondu à cette question.

Vers une révision du plan de prévention

C’est semble-t-il cette fameuse « étude de dangers » qui motive une révision du PPRSM de Saint-Malo. Révision qui « devrait être lancée courant 2023 », nous indique la Préfecture d’Ille-et-Vilaine. Elle est « programmée pour prendre en compte des évolutions liées aux résultats d’études sur les ouvrages de protection et d’autres relatives aux outils de modélisation des franchissements », ajoute-t-elle.

Par contre, elle ne tiendra pas compte des prévisions plus alarmistes des scientifiques concernant l’élévation du niveau de la mer. Ceci parce que l’élaboration d’un PPRSM est régie par un décret de 2019 que les services du ministère de la Transition écologique et solidaire n’ont pas jugé utile de modifier jusqu’ici. Autrement dit, « une élévation du niveau de la mer de 1 mètre n’est pas à ce stade prise en compte ». On reste donc sur les + 60 centimètres notifiés dans le document actuel.

Cette révision à venir ne garantit en rien que Rocabey puisse redevenir constructible un jour. « Il faut déjà qu’on fasse les travaux nécessaires sur les ouvrages, admet David Poncet. La zone dérogatoire est donc perdue pour un petit bout de temps… »

Après le Sillon, des travaux au printemps pour la digue Palmié

L’an dernier s’est déroulé un chantier très visible, mené par l’État : le remplacement de 500 brise-lames et la remise en état d’une partie de la digue du Sillon. L’objectif était de transmettre le tout, en bon état, à Saint-Malo Agglomération. Cela a été fait.

Le système d’endiguement malouin est donc sous la houlette intercommunale, à une exception près : « Il nous reste un petit bout à récupérer de l’État, la digue Palmié, qui se trouve au pied de l’hôtel des Ambassadeurs », indique David Poncet. Avant ce transfert, celle-ci va être remise en état. La Préfecture nous confirme : « Des travaux de réparation de la butée de pied de la digue Palmié sont prévus pour trois mois, avec un démarrage au printemps 2023. »

Vous pouvez consulter l’article complet, texte et photos du Pays Malouin en cliquant sur le lien ci-dessous :

Submersion marine – Les changements qui nous attendent à St-Malo PM 14012023

 

Saint-Benoît-des-Ondes. « La hausse du prix de l’immobilier chasse nos jeunes ménages »

Bernadette Letanoux lors de la cérémonie des vœux. | OUEST-FRANCE

Ouest-France Publié le 11/01/2023 à 05h13

Bernadette Letanoux, la maire, a souhaité attirer l’attention des Bénédictins sur un point.

Elle a expliqué avoir découvert dans un article Ouest-France sur la croissance démographique des communes de Saint-Malo agglomération, que « seule la commune de Saint-Benoît-des-Ondes se distingue par un déclin démographique, j’en suis attristée ».

Le Plan de prévention des risques submersion marine

Pour elle, « notre commune a été frappée par les restrictions et les incohérences du Plan de prévention des risques submersion marine (PPRSM), qui autorise une maison d’habitation d’un côté de la rue et la refuse de l’autre côté, qui interdit les constructions sur des zones dont la topographie est supérieure aux zones déjà bâties. Quand notre commune subit une hausse du prix de l’immobilier qui chasse nos jeunes ménages au profit des résidences secondaires ou des résidences de tourisme et que nous ne disposons d’aucun outil réglementaire ou fiscal pour lutter contre cette situation, je suis désolée. Pourquoi notre législateur n’a-t-il pas classé toutes les communes du littoral en zone tendue, permettant une majoration de la taxe d’habitation et un contrôle des locations touristiques ? Les élus ne doivent-ils pas veiller au bon équilibre de la population, jeunes et moins jeunes, propriétaires ou locataires, de façon à préserver les services publics permanents et les commerces sédentaires. Je compte beaucoup sur l’aide de notre communauté d’agglomération, à travers les objectifs du nouveau Programme de l’habitat et les missions d’ingénierie qui y seront développées, pour défendre notre situation »

 

24/02/2022 Article du Dossier Familial :

Logements côtiers menacés de submersion : comment savoir si votre bien est menacé ?

24/02/2022

 comment savoir si votre bien est menacé ?

D’après une étude publiée jeudi par le cabinet de conseil Callendar, autour de 15 000 transactions réalisées entre mi-2016 et mi-2021 « portent sur des biens qui deviendront inondables avant le milieu du siècle ».

4 min de lecture

Des biens récemment vendus au Havre « vont devenir inondables avant 2050 », selon Callendar. – © Franck Legros – iStock

Quelque 15 000 ventes immobilières menées entre mi-2016 et mi-2021, « portent sur des biens qui deviendront inondables avant le milieu du siècle », estime la société Callendar dans une étude mise en ligne jeudi 24 février sur son site (à télécharger ici). Ces biens ont été payés au total 5 Md€, explique ce cabinet de conseil spécialisé dans l’analyse des effets du réchauffement climatique.

Les « prévisions » sont plus floues s’agissant de « la seconde moitié du siècle : la valeur des biens devenant inondables avant 2100 varie de 10 à 50 Md€ environ selon les hypothèses »« Dans le scénario le plus pessimiste, près d’une propriété côtière sur dix pourrait devenir inondable en 2100 », évalue Callendar.

Une exposition particulière des communes « sur l’embouchure de la Seine et la côte Atlantique »

Selon la société, les communes « les plus exposées à l’apparition d’un risque d’inondation se trouvent sur l’embouchure de la Seine et la côte Atlantique ».

© Callendar

« Un bien est considéré comme exposé si la probabilité qu’il soit inondé est d’au moins 10% par an. Seules les 100 communes les plus exposées figure sur cette carte », nous précise Thibault Laconde, président de Callendar.

« Les biens qui vont devenir à risque d’inondation avant 2050 représentent plus de 5 % des transactions en valeur dans 78 communes », souligne l’entreprise dans son étude. « Au Havre, par exemple, 3,6 % des biens vendus entre 2016 et 2021, représentant 10,2 % de la valeur du marché sur cette période, vont devenir inondables avant 2050. »

Des données concernant « plus de 16 millions de transactions »

La société a examiné les données transmises par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) concernant « plus de 16 millions de transactions immobilières conclues entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2021 ».

« Un contrôle a été effectué sur cette base de données afin d’éviter les doublons ou les entrées manifestement erronées, par exemple les transactions dont la valeur n’est pas cohérente avec les prix du secteur ont été exclues », détaille Callendar, notant qu’une telle méthode a pu conduire à « une sous-estimation du nombre de biens à risque ».

L’entreprise a utilisé notamment trois scénarios d’émissions futures de gaz à effet figurant dans le cinquième rapport d’évaluation, paru en 2014, du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Comment savoir si le bien que vous possédez ou que vous envisagez d’acquérir est inondable ?

Vous pouvez utiliser l’outil en ligne proposé par Callendar. Il vous suffit d’inscrire une adresse. Vous prenez connaissance de la date à partir de laquelle le lieu risque de se trouver « sous le niveau de la mer à marée haute ».

Pour le moment, les diagnostics présentés par les vendeurs « aux acquéreurs ne contiennent aucune information sur les risques futurs » de submersion, rappelle le cabinet de conseil. Ces documents ne protègent « ni les acheteurs ni le marché face aux nouveaux risques liés à l’évolution du climat ».

L’année prochaine, de nouvelles règles vont entrer en vigueur, prévues par l’article 236 de la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets. Ce texte impose d’informer par un état de risque les acquéreurs ou locataires de biens immobiliers situés dans une zone susceptible d’être atteinte par le recul du trait de côte. L’annonce de vente ou de location devra préciser comment accéder aux informations de l’état des risques. L’état des risques devra être remis aux candidats à la location et à l’acquisition lors de la première visite.

« Cette nouvelle règlementation française s’inscrit dans une tendance internationale : à Hawaï, par exemple, l’information des acquéreurs sur le risque de submersion va devenir obligatoire en mai », indique Callendar.

Pourriez-vous obtenir une indemnisation de votre assurance en cas de submersion ?

En principe, si votre bien est assuré, les dégâts résultant d’une submersion sont pris en charge par votre assureur. Si la submersion est due à une catastrophe naturelle, l’indemnisation dépend de la parution d’un arrêté interministériel énumérant « les zones et les périodes où s’est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages » couverts (article L. 125-1 du Code des assurances).

Trouver un assureur à un prix abordable peut être difficile outre-mer. « Plusieurs assureurs se sont déjà retirés de régions d’outre-mer jugées trop risquées », mais des contrats d’assurance sont « économiquement inaccessibles » dans certaines zones géographiques, constate Callendar.  

🌊 Quand serez-vous submergé ?

Entrez une adresse et découvrez à partir de quelle date elle sera sous le niveau de la mer à marée haute :

  • Quel est l’endroit qui vous intéresse ?    Saint-Benoit -des-Ondes
  • Recherche par adresse : Rue des Vierdières

Cet endroit est exposé à un risque de submersion entre 2100 et 2300.

Dans une scénario d’émissions pessimiste tenant compte du risque d’érosion rapide de l’Antarctique, la submersion pourrait avoir lieu dès 2120.

Dans un scénario d’émissions médian, cet endroit peut être submergé en cas d’érosion rapides de la calotte glaciaire Antarctique. Dans ce cas, la mer pourrait l’atteindre vers 2170.

  • Explorer les scénarios pour la côte la plus proche
  • En savoir plus

Comment sont calculés ces résultats ?

L’application évalue l’altitude pour l’adresse fournie et l’élévation locale du niveau de la mer dans différents scénarios, pour chaque décennie jusqu’à 2300. L’adresse est considérée comme submergée à partir du moment où son altitude est inférieure au niveau de la mer additionné de la hauteur moyenne de la marée.

D’où viennent les données utilisées ?

Les projections du niveau de la mer sont issues de Kopp & al., 2017.

La hauteur des marées est évaluée à partir de moyennes locales entre 1979 et 2017, disponible dans le Climate Data Store du programme européen d’observation de la terre. L’effet du changement climatique sur la hauteur des marées est négligé.

L’altitude est calculée à partir des données RGE ALTI 5 de l’IGN, via elevationapi.com développé par Xavier Fischer.

Quels sont les différents scénarios d’émissions utilisés ?

L’élévation du niveau de la mer est évaluée pour 3 scénarios d’émissions de gaz à effet de serre issus du 5e rapport du GIEC :

  • RCP2.6 : scénario de réduction rapide des émissions
  • RCP4.5 : scénario d’émissions médian
  • RCP8.5 : scénario d’émissions très élevées

Que faut-il comprendre par « érosion rapide » ou « progressive » de l’Antarctique ?

Il n’existe pas encore de consensus sur la vitesse à laquelle les glaciers polaires vont fondre. Pour refléter cette incertitude, nous proposons pour chaque scénario d’émissions une évaluation basée sur deux modèles différents :

  • Une évaluation basée sur des avis d’experts, publiée dans Kopp & al., 2014.

Ce second modèle aboutit à une dislocation plus rapide de la partie immergée des calottes glaciaires Antarctique, et donc à une augmentation plus rapide du niveau de la mer.

Au-delà de la submersion, quels sont les risques liés à l’élévation du niveau de la mer ?

Des zones qui se trouvent au-dessus du niveau de la mer peuvent être inondées plus facilement lors des grandes marées ou de tempêtes.

L’élévation du niveau de la mer présente d’autres risques : érosion côtière, d’intrusion de sel dans les réserves d’eau douce, dégradation des infrastructures…

Que peut-on faire pour lutter contre le réchauffement climatique ?

La première urgence est l’atténuation : limiter l’ampleur du phénomène en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre. Votre agence locale du climat et de l’énergie ou l’ADEME peuvent vous conseiller.

En complément, il faut anticiper les conséquences du changement climatique et s’y préparer. Tout ce qui vous entoure -les infrastructures, le système agroalimentaire, le batiment dans lequel vous vous trouvez… – a été conçu pour un climat différent de celui que nous connaissons maintenant. Leur adaptation est indispensable pour limiter la gravité du réchauffement en cours.

Pourquoi et comment s’adapter ?

Le changement climatique a de nombreux impacts écologiques, sanitaires et économiques. Il peut, par exemple, entrainer une modification de la faune et de la flore, la prolifération d’espèces invasives, une baisse des rendements agricoles, aggraver les vagues de chaleur et l’aridité, mettre en défaut les systèmes de refroidissement d’installations industrielles…

Comprendre l’évolution du climat à l’échelle locale est indispensable pour anticiper et réduire les risques. L’objectif de Callendar est de faciliter l’accès aux données climatiques pour aider les entreprises, les organismes publics et les particuliers à s’adapter.

2021 Fonds Barnier – L’utilisation du Fonds Barnier dans les années à venir sera en augmentation

Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles pourrait être mis en tension par le changement climatique, prévient Antoine Quantin, directeur des réassurances et des fonds publics à la Caisse centrale de réassurance.

Vous pouvez consulter ce document en cliquant sur le lien ci-dessous.

Fonds Barnier sinistralité en augmentation

2021 Urbanisme – La Loi Climat s’est emparée de la gestion du trait de côte

La Loi du 22 août contient un important chapitre consacré aux zones côtières. Les communes du littoral devront adapter leur politique d’aménagement en conséquence.

Pour consulter cet article cliquer sur le lien ci-dessous :

Gestion du trait de côte loi climat-2

Comme vous la savez sans doute, la COP26 est un flop !

Vous n’êtes pas étonné, moi non plus !

Cependant, nous avons le droit de savoir et de connaître la situation précise à ce jour du réchauffement climatique, responsable de l’élévation du niveau de la mer.

Le Point du 21 octobre 2021, n° 2567 nous permet d’en savoir un peu plus sur la situation qui nous concerne tous dans la Baie du Mont Saint-Michel, l’élévation du niveau de la mer.

Pour consulter cet article, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous, bonne lecture !

Climat – Ce qu’il faut savoir Le Point 10-2021

2020 Historique des articles des journaux sur la submersion marine dans le marais de Dol de 2010 à aujourd’hui

Cet historique est en mode diaporama, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :

Historique des Articles des Journaux sur la submersion marine

En cas d’impossibilité de lire le diaporama, vous pouvez cliquer ci-dessous pour le consulter en PDF :

Historique des Articles des journaux sur la submersion marine

2020 Bulletin municipal de Saint-Benoit-des-Ondes

Plan de Prévention des Risques de Submersion Marine

Quelles sont vos obligations ?

Mesures de réduction de la vulnérabilité obligatoires avant le 25 août 2021.

PPRSM Bulletin Municipal 2020 001

2019 Devant l’accélération du réchauffement climatique et des catastrophes dans le Monde, la jeunesse défile dans les rues de Bretagne contre le réchauffement climatique.

Comme vous le savez, l’avenir de notre commune et du Marais de Dol dépend de ce réchauffement climatique, responsable de l’élévation du niveau de la mer.

L’Association de Défense Bénédictine alerte tous les jeunes de notre commune et du Marais, pour nous soutenir et venir prendre part à nos débats et réflexions sur la façon de soutenir l’action de la jeunesse et de continuer le combat en faveur d’actions favorables au climat.

N’hésitez pas, prenez contact avec nous en nous contactant soit par mail à l’adresse suivante : collectif.benedictin@orange.fr

ou par téléphone en consultant l’onglet  » Association  » ou vous trouverez les noms et numéros des membres de notre association.

À Paris, Nantes ou Rennes, la jeunesse marche pour le climat ( Ouest-France)

La jeunesse dans la rue pour le climat

Plusieurs milliers de manifestants dans les rues de Nantes, vendredi 24 mai 2019.

À Paris, Montpellier et Nantes, la jeunesse française s’était réunie pour marcher pour l’environnement et réclamer au gouvernement des actions concrètes pour lutter contre les changements climatiques. À deux jours du vote pour les élections européennes, la France insoumise, tracts en main, Europe Écologie (EELV) ou les Jeunesses communistes étaient dans la rue.

À Montpellier, Tours, Nantes, Saint-Malo, Quimper ou Paris, des jeunes gens étaient de nouveau dans la rue, ce vendredi 24 mai, pour réclamer aux dirigeants davantage d’action contre le réchauffement planétaire. Dans la capitale, le départ était prévu place de l’Opéra, pour cette 2e grande journée de « grève mondiale », après celle du 15 mars. « Désolé maman, je sèche comme la planète », résumait une pancarte.

Dans la foule, Pauline, Franco-allemande de 16 ans, lycéenne à Versailles, était déjà dans la rue en mars. Elle montre sa pancarte « make no CO2 » avec un drapeau de l’Union européenne. « Les élections sont super importantes car c’est le dernier Parlement qui pourra faire quelque chose », avant qu’il ne soit trop tard pour le climat, dit-elle.

À deux jours des élections européennes en France, certains partis sont là, tracts en main. Attac a fait venir son char surmonté d’une abeille. Avant le départ, des manifestants s’étaient rendus à la mairie du XIXe arrondissement pour retirer le portrait officiel du président Emmanuel Macron, dans une opération de « décrochages » menée depuis trois mois pour réclamer davantage d’action contre le réchauffement.

À Nantes, 2 600 jeunes

Selon un premier comptage, près de 2 600 personnes défilent dans le centre-ville de Nantes ce vendredi. Une poignée de manifestants tentent de politiser le mouvement en prenant la tête du cortège avec des slogans à caractère gauchiste : « Le kérosène c’est pas pour les avions mais pour les flics et les patrons ».

Les jeunes se sont aussi allongés par terre et ont simulé leur propre mort. Une mise en scène destinée à marquer les esprits face à l’urgence climatique.

Allongés au Mans

Tout comme au Mans (Sarthe) où les rangs des manifestants ont grossi au fil de la marche, pour atteindre jusqu’à 400 personnes.

À 11 h 30, les manifestants ont terminé leur marche par un « die-in », place de la République.

À Saint-Malo, « on se mobilise à notre échelle »

« Et un, et deux, et trois degrés ! » Vendredi matin, ils étaient une centaine d’élèves des lycées Jacques-Cartier et Maupertuis à chanter et défiler dans les rues de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans comme « no plant, no gain »« C’est important de montrer à la population qu’on est présent, qu’on se mobilise à notre échelle », lancent Elwen et Cian, 17 et 18 ans. « On sèche les cours pour la bonne cause. Il faut des actions maintenant, pas une réaction demain », abonde Bleuenn, en classe de seconde.

À Rennes, un millier de personnes

Un millier de jeunes se sont à nouveau mobilisés ce vendredi, en début d’après-midi, à Rennes, afin de marcher pour le climat. Ils étaient plus nombreux dans les rues de Rennes le 15 mars.

À Caen, « 12 ans pour sauver la Terre »

C’est un cortège bruyant et revendicatif qui déambulait dans les rues de Caen en ce début de vendredi après-midi avec environ 500 jeunes (lycéens et étudiants). « On veut de la neige à Noël »« On est plus chaud que le climat »« Industrie textile, deuxième plus polluante »« 12 ans pour sauver la Terre »… sont quelques-uns des slogans placardés sur les pancartes brandies par ces jeunes tout le long du parcours.

« Cette société-là, on n’en veut pas »

À Montpellier, 1 400 (préfecture) à 3 000 (organisateurs) jeunes, accompagnés de quelques adultes dont des enseignants, des syndicalistes et des Gilets jaunes, ont défilé avec énergie vendredi matin. « État d’urgence climatique »« Nique pas ta mer »« No nature, no future »« Changeons le système pas le climat », disaient leurs banderoles.

« Des gaz à effet de serre, du plastique dans les mers, de cette société-là, on n’en veut pas ! »« De Rugy t’es foutu, la jeunesse est dans la rue », scandait la foule à l’attention du ministre de la Transition écologique, huant aussi copieusement des panneaux électoraux installés pour les européennes de dimanche.

« T’es bonne sans carbone »

Plusieurs adolescents ont défilé en caleçon avec des feuilles de vigne. « The Chaud must not go on »« Garder la Terre avant de viser la Lune »« L’ultralibéralisme tue notre planète », pouvait-on notamment lire sur les pancartes. Un préavis de grève avait été déposé par une large intersyndicale à l’université de Montpellier au nom de « l’urgence pour le climat ».

A Tours, environ un millier de lycéens, rejoints par un « commando » anti publicité, ont aussi manifesté vendredi matin, avec leurs panneaux « Quelle cuisson pour la planète ? »« T’es bonne sans carbone » ou « La planète sèche et nous on trinque ».

Il nous reste deux ans pour agir contre le changement climatique, avertit l’ONU

Nous pouvons gagner cette course contre la montre, mais le temps presse pour prendre dès maintenant les mesures nécessaires, plaide Antonio Guterres, le chef de l’ONU.

Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique sauf à affronter des « conséquences désastreuses« , a averti lundi 10 septembre 2018 le chef de l’ONU, en appelant la société civile à réclamer « des comptes » aux dirigeants de la planète. « Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons (…) des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent« , a déclaré Antonio Guterres. Son discours à l’ONU survient trois jours avant un sommet mondial inédit pour l’action climatique qui doit réunir à San Francisco des milliers d’élus, de maires, de responsables d’ONG et d’entreprises.

Pour continuer la lecture, merci de cliquer sur le lien ci-dessous :

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/il-nous-reste-deux-ans-pour-agir-contre-le-changement-climatique-avertit-l-onu_127387

06/2019 ALERTE : L’Association APEME contre les cultures marines et la mise en danger de notre littoral.

APEME alerte littoral en danger 001

Le projet de cultures marines sur la totalité des côtes de notre département est approuvé par Madame la Préfète d’Ille-et-Vilaine en date du 20 juin 2019.

Fin décembre 2011, peu avant les Fêtes de fin d’année, un projet d’élevage de moules en filières est affiché en mairie de Saint-Coulomb. Ce projet comporte deux élevages, l’un de 200 hectares sur Cancale, le second de 85 hectares devant la plage de l’Anse Du Guesclin en St-Coulomb.

Après de nombreuses réunions devant les plages de l’Anse Du Guesclin et du Verger, avec la présence du Maire de St-Coulomb et de l’Association APEME (Association Pays d’Émeraude Mer Environnement).

Le 27 juin 2014, signature de l’arrêté préfectoral autorisant 4 filières de moules devant la plage Du Guesclin en St-Coulomb,

Après 5 années de répit, nouvel arrêté préfectoral du 20 juin 2019 du nouveau schéma des cultures marines, autorisant des filières de moules, d’huitres etc. devant tout le littoral de l’Ille-et-Vilaine.

Photo bassin de production

Une réunion est prévue par l’Association APEME salle annexe de la Mairie de St-Coulomb lundi 29 juillet à 18h30.

Pour consulter l’arrêté préfectoral et le schéma des structures vous pouvez cliquer sur les liens ci-dessous.

PJ1_Arrêté_schema-des-structures-1

PJ1_Arrêté_schema-des-structures-Annexes

photo réunion

01/2019 Alerte Pollution en Baie du Mont Saint-Michel

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la baie du Mont-Saint-Michel (Manche) est notamment connue pour ses moules de bouchot. Mais ces élevages, retenus par des filets en plastique, sont aussi responsables d’une pollution qui menace la biodiversité de la côte. « C’est un plastique qui est enroulé au bas des pieux des bouchots pour empêcher les crabes de monter manger les moules », donne en exemple Marie Feuvrier, présidente de l’association Pays d’Émeraude Mer Environnement.

Permettez-moi de faire une petite rectification, toute la Baie n’est pas dans la Manche, 60% de celle-ci est Bretonne et la pollution se situe entre le Mont et Cancale, sur les côtes Bretonne de l’Ille-et-Vilaine.

Retrouvez ci-dessous les articles de France Info du 24 janvier 2019 et du 13 février 2019 concernant cette pollution en cliquant dessus :

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/alerte-pollution/alertepollution-dans-la-baie-du-mont-saint-michel-les-plages-sont-envahies-par-le-plastique-issu-des-elevages-d-huitres-et-de-moules_3145643.html

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/alerte-pollution/mont-saint-michel-la-baie-polluee-par-le-plastique_3188729.html

Changement climatique : des données alarmantes

D’après le 4e rapport du GIEC, « le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais attesté par l’augmentation observée des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’augmentation du niveau moyen de la mer ». Ainsi, la température moyenne a la surface du globe a déjà augmenté de + 1,1°C depuis l’époque préindustrielle.

Pour consulter toutes ces données importantes de « Notre planète.info » cliquez sur le lien ci-dessous :

https://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/changement-climatique-donnees.php

Pour la première fois en France, un Maire attaque l’État pour inaction climatique

Fin novembre, le maire de Grande-Synthe (Nord) a porté plainte contre l’État. Il juge que ce dernier n’a pas pris les mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique. Or sa ville est située en front de mer et subit de plein fouet les conséquences du climat. Un type d’initiative qui se répand, surtout à l’occasion d’une COP24, achevée le 15 décembre, et qui n’est pas parvenue à revoir les ambitions des États à la hausse.

Pour lire cet article, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous :

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pour-la-premiere-fois-en-france-un-maire-attaque-l-etat-pour-inaction-climatique-146590.html

15/12/2018 Greenpeace dénonce les résultats de la COP24

Communiqué de presse de GREENPEACE du 15 décembre 2018

Deux mois après la publication du rapport spécial GIEC et le cri d’alarme des scientifiques, les États réunis à la COP24 n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une révision à la hausse de leurs efforts climatiques nationaux. La COP24 échoue ainsi à remettre les États sur une trajectoire compatible avec un réchauffement à 1,5°C d’ici la fin du siècle, pourtant prévu par l’Accord de Paris. La France a, quant à elle, brillé par son absence en Pologne.

 

Les États ont même été incapables de trouver un consensus pour accueillir favorablement ce rapport du GIEC, qu’ils avaient pourtant eux-mêmes commandé lors de la COP21, et faire de la science l’arbitre de leurs décisions.« C’est essentiel pour s’assurer qu’il y ait de la confiance entre les pays et que les pays arrivent à se doter d’objectifs encore plus ambitieux. Si les pays en développement n’ont pas l’impression que les pays développés sont en train d’atteindre leurs objectifs, c’est certain qu’eux ne voudront jamais faire davantage d’efforts », soulève le responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada.

Greenpeace déplore l’absence d’un plan crédible au Canada pour atteindre les cibles que le pays s’est fixées avec l’accord de Paris : « Ce n’est de toute évidence pas en achetant des pipelines et des trains pour acheminer et exporter le pétrole des sables bitumineux et en augmentant la production de pétrole et de gaz naturel comme il le prévoit que le Canada atteindra ses cibles », déclare M. Bonin.

Le fait que les États aient pu, malgré tout, adopter des règles d’application minimales pour l’Accord de Paris montre qu’une forme de multilatéralisme autour de l’enjeu climatique reste possible. Hélas, sans l’ambition nécessaire, cette diplomatie risque de perdre peu à peu de sa consistance.

Greenpeace demande aux États de se ressaisir rapidement et de renforcer drastiquement leurs efforts diplomatiques et politiques pour lutter contre le changement climatique et protéger les populations vulnérables. Ils doivent se présenter au Sommet Spécial des Nations Unis sur le climat, le 23 septembre 2019, avec de nouvelles feuilles de route revues à la hausse (NDCs) et des promesses de financement adéquates.

De nombreuses discussions de couloirs de la COP se sont focalisées sur la crise des gilets jaunes et la France a fait figure de contre-exemple pour son incapacité à mettre en œuvre une transition juste. La crédibilité française sur l’agenda climatique s’érode également du fait de ses mauvais résultats nationaux, avec des émissions en hausse et des objectifs en baisse. Jusqu’à maintenant, Emmanuel Macron manque à ses responsabilités, à savoir placer l’enjeu climatique au cœur d’un véritable projet de société.

2018 L’Affaire du Siècle : il n’y a pas qu’en France que l’État est poursuivi pour son inaction sur le climat

Depuis quelques mois, les plaintes se multiplient contre les États, pour non-respect de leurs engagements contre les gaz à effets de serre.

Pour lire ce document, cliquez sur le lien ci-dessous :

https://www.nouvelobs.com/planete/20181218.OBS7319/laffairedusiecle-il-n-y-a-pas-qu-en-france-que-l-etat-est-poursuivi-pour-son-inaction-sur-le-climat.html

Comment nous avons perdu le combat contre le changement climatique

Le «New York Times» vient de publier une très longue enquête pour rendre compte des atermoiements côté américain qui ont empêché l’émergence de mesures fortes pour réduire les émissions de carbone quand il en était encore temps, entre 1979 et 1989. Un récit captivant salué dans la communauté scientifique, une page de notre histoire universelle dont voici les grandes ligne.

Vous pourrez lire ce document très intéressant en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://www.letemps.ch/sciences/avons-perdu-combat-contre-changement-climatique

Changement climatique : quatre associations veulent traîner l’État en justice

Quatre organisations non-gouvernementales (ONG) ont entamé un recours en justice pour imposer à l’État français d’assumer ses responsabilités en matière de lutte contre le réchauffement climatique, responsable notamment de la montée du niveau de la mer.

Pour lire ce document de Paris-Match, cliquez sur le lien ci-dessous :

https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Changement-climatique-quatre-associations-veulent-trainer-l-Etat-en-justice-1595025

Approbation par la Préfète d’Ille-et-Vilaine et le Préfet de la Manche de la SLGRI Saint-Malo – Baie du Mont Saint-Michel

La Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation (SLGRI) du territoire à risque important d’inondation de Saint-Malo – Baie du Mont Saint-Michel est approuvée.

Qu’est-ce qu’une SLGRI ?

La Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation (SLGRI) est un outil de mise en œuvre de la Directive Inondation.

Elle permet de centrer la réflexion sur la gestion des inondations en fonction des priorités et des enjeux locaux.

C’est une ambition affichée pour le territoire qui fera l’objet d’un arrêté préfectoral.

Les stratégies locales ont vocation à encadrer les actions PAPI en cours ou à venir, celles du volet inondation des contrats de milieux (Contrat de rivière, Contrat de baie) ou des SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion de l’Eau).

Vous pouvez consulter l’arrêté en cliquant sur le lien ci-dessous :

2018_11_26_AP_SLGRI_TRI_stmalo_baiestmichel Approbation

Compte-rendu du comité de concertation n°2 du 14/12/2017 et arrêté préfectoral désignant les parties prenantes et les structures chargées de coordonner l’élaboration, la révision et le suivi de la mise en œuvre de la Stratégie Locale du Territoire à Risque Important d’Inondation de Saint-Malo – Baie du Mont Saint-Michel

Deux documents nous ont été adressés par la DDTM 35, que vous pouvez consulter en cliquant sur les liens ci-dessous.

J2_Synthese_Concertation_SLGRI_20171214-1

ARR_parties-prenantes_slgri_20171201-1

Comité de Concertation du 14 décembre 2017 pour l’élaboration de la SLGRI Saint-Malo – Baie du Mont St-Michel en présence de votre Association A.D.B.

Ce comité avait pour but la synthèse du premier comité de concertation du 23 novembre 2017. Vous trouverez ci-dessous les documents de cette réunion et vous pouvez les consulter en cliquant dessus.

Comité de Concertation du 14-12-2017

CR_CoConc_SLGRI_20171123-1[1]

Synthèse des Orientations et des pistes d’actions

Nouveaux documents adressés par la DDTM 35 concernant la réunion du 23 novembre 2017 sur l’élaboration de la SLGRI

Vous pouvez également consulter ces documents en cliquant sur les liens ci-dessous.

Vous y trouverez le détail des ateliers 2, 3 et 6 non compris dans le document précédent intitulé : SLGRI réunion du 23-11-2017.

Nous étions deux personnes de l’A.D.B. à cette réunion et nous avons participé aux ateliers 4 et 5, dont vous trouverez le détail dans le document SLGRI réunion du 23-11-2017.

Introduction diagnostic slgri

Plaquette de présentation slgri_vdefbasse

 Présentation atelier 2 amenagement

Présentation atelier 3 vulnerabilités

Présentation atelier 6 crise

Participation de notre association à un Comité de Concertation pour l’élaboration de la SLGRI Saint-Malo – Baie du Mont Saint-Michel

Monsieur le Préfet de la Région Bretagne, Préfet d’Ille-et-Vilaine, Monsieur le Préfet de la Manche, les Présidents des communautés de communes de St-Malo, Dol et Pleine-Fougères, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, invitent l’Association de Défense Bénédictine à participer à l’élaboration de la (SLGRI) Stratégie Locale de Gestion du Risque d’Inondation.

Deux journées de concertation, le 23 novembre et le 14 décembre 2017 à Pleine-Fougères.

Deux représentants de l’A.D.B. ont participé à la réunion du 23 novembre, ainsi qu’aux ateliers 4 et 5, dont vous trouverez le détail ci-dessous.

Monsieur Yves COUDRAY à l’atelier n° 4

Monsieur Jacques BENOIT à l’atelier n° 5

Pour consulter les documents de cette réunion et des ateliers 4 et 5, cliquez sur le lien ci-dessous.

Pour consulter le document en PDF :

SLGRI réunion 23-11-2017

 Approbation par le préfet du PPRSM de Saint-Malo

Après l’approbation du PPRSM du Marais de Dol, le Préfet de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, a approuvé en date du 18 juillet 2017 le PPRSM de Saint-Malo.

Pour les personnes intéressées vous pouvez consulter l’arrêté portant approbation de ce PPRSM de St-Malo, en cliquant sur le lien ci-dessous.

Arrete d’approbation pprsm St-Malo

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑